👉 [Chronique] – L.A. Guns – Cocked & Loaded Live (2021) by Denis Labbé.

5
(20)


1. Slap In The Face
2. Rip And Tear
3. Sleazy Come Easy Go
4. Never Enough
5. Malaria
6. The Ballad Of Jayne
7. Magdalaine
8. Give A Little
9. Speed
10. 17 Crash
11. Showdown (Riot On Sunset)
12. Wheels Of Fire
13. I Wanna Be Your Man

Label : Frontiers

La pandémie ayant cloué les groupes à la maison, ces derniers ont dû chercher de nouvelles manières de contourner les interdictions de tourner. L.A. Guns nous en offre un bel exemple avec ce Cocked & Loaded Live enregistré au Fremont Country Club de Las Vegas qui permet aux Américains de se rappeler à notre bon souvenir en interprétant plus de trente ans après Cocked & Loaded dans son intégralité et dans l’ordre original. Ne cherchez donc pas d’autres classiques du groupe puisqu’il s’agit d’un unique CD.

On le comprend aisément, cet album est à réserver aux fans du groupe de Tracii Guns qui vont pouvoir y retrouver des titres phares de leur formation préférée comme l’excellent « Rip And Tear » au groove indéniable, mais également l’émouvante « The Ballad Of Jayne » sur laquelle Philip Lewis prouve qu’il possède un timbre subtil, toujours à la limite du déchirement.

Dès les premières notes de « Slap In The Face », l’auditeur se retrouve au cœur du concert. La production est crue, tout en permettant de saisir chaque instrument et de nous offrir une vraie plongée dans un set de L.A. Guns, ainsi que le prouve l’entraînant « Wheels Of Fire » qui donne envie de taper du pied. Les guitares sont distordues, épaisses, crades, comme il le faut sur un tel morceau.

On retrouve évidemment le côté sleaze rock sur l’hymne « Sleazy Come Easy Go » qui donne envie de chanter avec le groupe et ses chœurs qui deviennent touchants tant ils sont maladroits, ou sur le tourbillonnant « Give A Little » dont la parenté avec Aerosmith ne fait aucun doute et qui nous entraîne dans une gigue irrésistible.

Rien n’est à jeter sur ce live : « Magdalaine » se révèle toujours aussi efficace avec son ambiance mélancolique, tandis que « Malaria » cultive ses ambiances malsaines, que l’on retrouve également sur le torturé « Showdown (Riot On Sunset) » au riff australien.

Ce retour aux débuts du groupe, puisque Cocked & Loaded est son deuxième album, nous permet aussi de constater de quelle manière L.A. Guns adapte ses morceaux plus de trente ans après. Si « I Wanna Be Your Man » possède toujours cette faculté à nous saisir à la gorge, « Never Enough » suinte d’une urgence punk qui surprend, alors que « 17 Crash » s’invite avec sa démesure et ses mélodies uniques pour mieux nous envoûter.

Reste l’irrémédiable « Speed » qui aurait pu clore cet album s’il avait été placé au bon endroit en 1989 et qui rend hommage à Deep Purple tout en poussant le sleaze rock à son apogée avec ce riff efficace et ses lignes mélodiques qui nous renvoient à Girl le groupe précédent de Phil Lewis.

Cocked & Loaded Live est un album aussi méchant que la pandémie qui nous frappe et qui pourrait nous offrir un beau remède à la morgue ambiante.

@Denis Labbé





Denis Labbé
Chroniqueur
A propos :  Ecrivain et chroniqueur, Denis a plongé dans le metal dès l’adolescence. Il a vite compris qu’il faisait moins de bruit en écrivant qu’en chantant.

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