👉 [Chronique] – The Rods – Rock Hard (1980) by Denis Labbé.

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1. Sit Down Honey (Elf cover) 
2. Music Man 
3. In Your Panties 
4. Power Lover 
5. Roll with the Night 
6. Hungry for Some Love 
7. Get Ready to Rock ‘n’ Roll 
8. Crank It Up 
9. Rock Hard 
10. Gettin’ Higher 
11. You Better Run (The Young Rascals cover) 
12. Woman
 
Stephen Starmer :  Basse, Chant 
Carl Canedy : Batterie, Chant 
David « Rock » Feinstein : Guitares, Chant 
 
Label : Primal

Formé en 1980 dans l’état de New York, le power trio The Rods publie ce premier album très rock en 1980 sur le label Primal qui n’en tire que 1000 exemplaires.

Pourtant, dès la reprise du groupe Elf (qui était quand même mené par Ronnie James Dio), on perçoit tout le potentiel de ce groupe américain qui sait mettre du groove dans sa musique. Cela se confirme sur « Music Man », un titre mid tempo mené par un riff qui donne envie de secouer la tête en cadence et de taper du pied.

Le refrain, répété à l’envi, est d’une rare efficacité en dépit de sa simplicité. Pourtant, c’est avec le court instrumental « In Your Panties » suivi du blues hard « Power Lover » que l’auditeur se rend compte de l’énorme potentiel de The Rods. Après la fureur d’« In Your Panties », le refrain de « Power Lover » s’inscrit définitivement dans la tête, tandis que le riff plein de pêche emporte tout sur son passage.

Plus insidieux encore est le break mélodique de fin qui démontre que le trio sait parfaitement construire ses morceaux. L’amateur éclairé de l’époque sait alors qu’il va devoir compter sur The Rods. La suite lui donne raison.

Le hard rock « Roll with the Night », dominé par une guitare inspirée et un refrain soutenu par des chœurs en apporte une autre preuve flagrante.

C’est également sur ce titre qu’on se rend compte que la section rythmique, sèche et efficace, soutient l’ensemble avec brio. Les morceaux sont courts, évoquent des histoires de femmes et de musiciens, sans faire dans le sensationnel ni l’originalité.

Qu’à cela ne tienne, le lent « Hungry for Some Love » n’en demeure pas moins insidieux, avec ses interventions de guitares sur ce blues torturé et ce refrain déclamé. ZZ Top n’est pas loin, avec une touche hard rock supplémentaire. On pense Axis de It’s a Circus World.

Chaque chanson est gorgée de riffs énormes et entraînée par une folle envie de jouer un hard rock’n’roll simple mais efficace. La paire « Get Ready to Rock ‘n’ Roll », « Crank It Up » est, à ce sujet, une vraie tuerie, tant les musiciens mettent du cœur à l’ouvrage.

Le premier porte parfaitement son nom et nous emporte dans une fête à laquelle il est impossible de résister. Quant au second, il nous entraîne du côté de Y & T, avec ce mélange de hard rock, de riffs groovy et de mélodies imparables.

Les solos de guitares leur apportent un indéniable bonus que l’on ne trouvait pas chez tous les groupes de l’époque.

Pour n’importe quel autre groupe, la fin de l’album aurait pu paraître bien fade après une telle débauche d’énergie, pas pour The Rods.

Même pour un premier album, le trio montre toute l’étendue de son talent et sa science de la construction musicale.

Le mid tempo « Rock Hard » compense son manque de vitesse par sa puissance et son refrain à hurler lors des concerts. Il en va de même pour « Gettin’ Higher » qui sert d’excuse à un déluge de guitares et prouve une nouvelle fois tout le talent de David Feinstein.

L’album se termine sur « You Better Run » une reprise de The Rascals (dont Pat Benatar sort elle aussi une reprise la même année sur son album Crimes Of Passion).

Le mélange de hard rock et de soul fait de ce morceau une belle surprise, même si, étrangement, il est moins puissant que celui de Pat Benatar.

Mais The Rods semble vouloir clore son premier opus sur des moments plus calmes, comme la ballade « Woman » nous le prouve avec un beau mélange de feeling et de mélodies.

Avec ce premier album, The Rods s’offre une superbe carte de visite qui doit d’être absolument (re)découverte.

@Denis Labbé

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Denis Labbé
Chroniqueur
A propos :  Ecrivain et chroniqueur, Denis a plongé dans le metal dès l’adolescence. Il a vite compris qu’il faisait moins de bruit en écrivant qu’en chantant.

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