Repéré par la maison de disques Arista, le premier album de The Rods ressort en 1981 avec un track listing différent, puisque certains morceaux ont disparu (notamment les deux reprises), d’autres ont été ajoutés, que l’ordre des titres a été changé et, surtout, que le mastering a été refait, ce qui donne une dynamique nouvelle à l’ensemble.
Ainsi, c’est « Power Lover » qui ouvre les hostilités pour cueillir l’auditeur à la gorge. Le refrain, toujours aussi efficace, permet de le placer immédiatement au cœur de cette fête hard rock’n’roll.
Cet hymne imparable conduit à une autre bombe, le furieux « Crank it Up » sur lequel David Feinstein nous assène des soli monstrueux et techniques. Bénéficiant d’un son plus épais, ces deux morceaux prennent toute leur dimension et permettent enfin à des amateurs de hard rock du monde entier de découvrir ce groupe pétri de talent.
L’émission Wango Tango de Francis Zégut sur RTL, ainsi que certains magazines, ne se tromperont pas en louant les qualités du power trio. Le rock est à l’honneur : « Music Man » nous entraîne par son groove irrésistible, tandis que « Get Ready To Rock And Roll » déferle tel un tsunami pour ne pas nous laisser un instant de répit.
Etant donné le caractère confidentiel de la première version, l’auditeur est surpris et charmé, d’autant plus que The Rods est aussi capable de nous envoûter avec la ballade « Woman » aux touches blues-soul évidentes.
Après ce moment de pur feeling, The Rods lâche les chevaux avec le furieux et inédit « Nothing Going On In The City », une reprise de White Honey (un groupe de hard rock néerlandais mené par une chanteuse qui ne sortit qu’un unique album en 1980) que le trio abreuve à l’adrénaline.
Autre inédit et autre reprise, « Ace In The Hole » de Robert Fleischman (ancien chanteur de Journey), qui jure un peu avec le reste de l’album par son côté hard FM, mais que le groupe parvient à dynamiser, si bien qu’il passe comme un moment de détente au milieu de la déferlante.
Le troisième inédit est une pure bombe hard rock lorgnant sur le heavy metal. En effet, « Wings of Fire » est un titre speed, au son énorme, sur lequel Carl Canedy massacre ses fûts, tandis que la guitare de David Feinstein mouline des riffs monstrueux.
Ce final en beauté ne doit pourtant pas nous faire oublier le mid tempo « Rock Hard » au refrain simple mais diablement efficace, le rock « Roll With The Night » capable de conduire n’importe qui à secouer la tête et taper du pied, et « Gettin’ Higher » qui sert d’excuse à un déluge de guitares que le nouveau mastering met d’autant plus en valeur.
Ce deuxième album de The Rods (ou le premier pour la plupart des amateurs de hard rock) est indispensable à toute bonne discothèque qui se respecte.
@Denis Labbé
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