Que se cache-t-il derrière cet étrange nom : Mammoth WVH ? Un one-man band. Celui de Wolfgang Van Halen, le fil d’Eddie qui publie son premier album qu’il a entièrement composé, écrit et joué. La production, confiée à Michael Baskette, qui a travaillé avec Slash, Sevendust, Alter Bridge ou Tremonti, convient parfaitement à son hard rock teinté de metal alternatif, en phase avec son époque.
Se démarquant de l’œuvre de son père, Wolfgang développe une musique mélodique, directe, basée sur des riffs efficaces, sans démonstrations inutiles, qui s’inscrit dans la mouvance de Foo Fighters et Alter Bridge, avec un ancrage rock évident comme sur l’énorme « Don’t Back Down » qui donne envie de taper du pied et de secouer la tête en cadence, grâce à un groove irrésistible.
Il en va de même pour le binaire « You’ll Be the One » qui réactualise le hard rock en y insufflant une dose de mélancolie grunge et des arrangements subtils.
Wolfgang se révèle être un compositeur hors pair, qui sait jouer avec les temps forts et les temps faibles de ses chansons et de son album, alternant les mélodies entêtantes : « Mammoth », « Mr. Ed », les passages plus calmes : « Resolve », « Circles » qui rappelle Soundgarden, et les morceaux plus ronflants comme le percutant « The Big Picture » ou l’entraînant « Horribly Right » à la Foo Fighters.
Riche, inventif, finement travaillé, cet album contient son lot de petites pépites prouvant le talent de ce musicien. « You’re to Blame » associe des couplets proches de Soundgarden à un refrain de metal alternatif, tandis que le plus léger « Epiphany » nous éclaire grâce à ses mélodies sucrées et que le sautillant « Feel » s’appuie sur un riff complexe et de nombreux changements de rythmes.
Mammoth WVH est assurément l’une des découvertes de cette année 2021 qui ravira les amateurs de musique actuelle. A noter, le joli « bonus track » intitulé « Distance » dédié à Eddie, qui prend toute sa valeur avec la vidéo publiée composée d’images familiales.
@Denis Labbé