👉 [Chronique] –Whyzdom – Of Wonders And Wars (2021) by Denis Labbé.

4.3
(53)


01. Wanderers And Dreamers
02. Child Of Damnation
03. Stonehenge
04. Ariadne
05. Touch The Sky
06. War
07. Metropolis Lights
08. Pyramids
09. The Final Collapse
10. Notre Dame
 
Label : Scarlet Records

Que de chemin parcouru pour Whyzdom depuis son mini Daughter of the Night sorti en 2008 ! Of Wonders And Wars est déjà le troisième album avec Marie au chant, et cela s’entend, notamment dans sa manière de s’approprier les morceaux.

On la sent plus libérée, plus sûre d’elle-même, comme en atteste son entrée en matière sur « Wanderers And Dreamers », parfaitement maîtrisée ou ses changements de registres sur « Stonehenge ».

Le chant a d’ailleurs reçu une attention particulière. La voix de Marie a été doublée sur « Ariadne » à la manière d’Amberian Dawn et des apports de chœurs masculins épaississent le refrain de « War » pour obtenir un savoureux contraste.

La composition de chaque titre a été posée avec soin et non pas improvisée en studio comme on peut parfois l’entendre de nos jours. Les couches d’instruments permettent une écoute sur plusieurs niveaux dès que l’on met un casque.

Lorsque nécessaire, les riffs claquent comme sur « Child Of Damnation » une superbe pièce évoquant Nightwish période Tarja ou sur l’étonnant « Pyramids » à l’ambiance orientale envoûtante. On saisit mieux la signification de la magnifique pochette.

Certains morceaux sont de vraies petites pépites de sensibilité et de finesse, comme ce magnifique « Touch The Sky » aux lignes vocales subtiles et aux lumineuses interventions des guitares ou ce soigné « Stonehenge » au profond pouvoir évocateur.

A ce sujet, les paroles ont été écrites avec intelligence, ce qui n’est pas toujours le cas cans le milieu… et chaque thème abordé l’a été avec une réelle finesse. Les références historiques et mythologiques servent à évoquer des interrogations universelles. Ne pas prendre l’auditeur pour un abruti est assez rare.

Il en va de même pour la construction de chaque chanson. L’excellent « The Final Collapse » possède une rare profondeur dont il faut explorer chaque strate et « Metropolis Lights » parvient à devenir le creuset de plusieurs genres : power metal, metal symphonique et metal progressif pour un résultat plus que probant.

L’album se clôt sur « Notre Dame », une ode à la cathédrale en flamme. Whyzdom y fait preuve d’une vraie maîtrise collective que l’on retrouve d’ailleurs dans le clip. Le contraste entre la voix éthérée de Marie et les riffs épais fait dresser les poils sur les bras.

Of Wonders And Wars est un album totalement maîtrisé, ce qui est difficile avec le metal symphonique, qui parvient à nous émouvoir et à nous retourner.

Sa production dynamique permet de saisir chaque arrangement, de la plus petite note de clavier aux soli fluides et écrits.

@Denis Labbé


Denis Labbé
Chroniqueur
A propos :  Ecrivain et chroniqueur, Denis a plongé dans le metal dès l’adolescence. Il a vite compris qu’il faisait moins de bruit en écrivant qu’en chantant.

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