1. Chamber Thirteen
2. Where Ravens Fly
3. Solitude
4. Escape The Silence
5. Turn Off The Light
6. Glory Disappears
7. My Dystopia
8. End Of My Innocence
9. Stigmatized (Shadows Fall)
10. Holding On
11. I, The Deceiver
12. Cold Embrace
Label : AFM Records
Je vais entrer dans le vif du sujet : si vous cherchez l’un des albums de la rentrée, Wall Of Skulls est candidat à ce titre !
Loin du battage médiatique fait autour de la reformation d’untel, de la dernière japoniaiserie d’un autre, du futur opus de l’ex-guitariste de machin et de l’énième copier/coller de l’ex chanteur de bidule, les Allemands de Brainstorm nous offrent un album de heavy metal incandescent, mélodique, enthousiaste, servi par la production énorme de Seeb Levermann (le chanteur d’Orden Organ).
Le son est dynamique, épais, tout en permettant à chaque instrument de se faire entendre distinctement, et le mixage de la voix d’Andy B. Franck est parfaite.
Pour s’en convaincre, pas besoin de cinq cents écoutes, dès les premières mesures de la cavalcade « Where Ravens Fly », l’auditeur est happé par l’énergie qui se dégage de ce heavy metal totalement inscrit dans son époque, tout en respectant ses origines.
Il en va de même du monstrueux et groovy « Turn Off The Light » sur lequel intervient Seeb Levermann. La paire de guitaristes Torsten Ihlenfeld, Milan Loncaric y délivre une prestation remarquable avec des riffs qui donnent envie de secouer la tête en cadence.
Brainstorm ne se contente pas d’aligner des morceaux de remplissage, mais nous sert de vrais hymnes capables de soulever des stades, de faire hurler les foules et de vous obliger à vous égosiller jusqu’à plus soif.
Il est en effet difficile de résister aux bombes que sont « My Dystopia » au refrain fédérateur, au speed et mélodique « Escape The Silence » (avec Peavy de Rage) ou au mid-tempo « Solitude » sur lequel Andy B. Franck montre qu’il possède l’une des voix les plus puissantes et les plus justes de la scène actuelle.
Chaque morceau est une vraie découverte, et l’on se surprend à chanter dès la première écoute de « Glory Disappears » sur lequel Andy prend une voix très grave sur les couplets, de taper du pied et de fredonner sur « Holding On », tandis que le bonus « Cold Embrace » nous emporte dans son metal martial aux riffs carrés que soutient une section rythmique efficace, capable de s’adapter à tous les styles.
Car Brainstorm explore de nombreux sentiers, insufflant une dose de progressif dans « End Of My Innocence », pour mieux nous cueillir avec le furieux « Stigmatized (Shadows Fall) » et nous ensorceler grâce aux charmes de « I, The Deceiver » sur lequel les duels de guitares apportent une saveur toute particulière.
Jetez-vous sur Wall Of Skulls qui est, sans aucun doute, le meilleur album des Allemands à ce jour.
@Denis Labbé
