Il est clair que The 450s n’a pas peur de plonger au cœur de l’obscurité, que ce soit dans ses paroles ou dans sa version moderne d’un rock ‘n’ roll soul et rauque.
Heureusement, certains s’en sortent vivants, notamment Rhett, le leader, qui, comme les autres membres de The 450s, est un musicien à l’histoire riche et à la créativité prolifique.
Mais les éloges de la critique et les crédits obtenus par le passé et ils sont nombreux parmi ce quatuor ne se traduisent pas nécessairement par des chansons rock brutalement honnêtes, magnifiquement interprétées, influencées par les époques.
L’alchimie musicale est insaisissable, mais ce groupe de frères bien que seuls deux d’entre eux, Robert et James Jacobs, soient frères de sang sont amis et parfois collaborateurs musicaux depuis des décennies, bien qu’ils vivent en Floride, dans le Connecticut, en Géorgie et en Pennsylvanie.
Chaque musicien avait son propre projet lorsqu’ils se sont réunis : Carl Canedy, batteur et producteur respecté (Anthrax, Blue Cheer et bien d’autres), venait de sortir un album avec son groupe emblématique, les Rods, les Jacobs ont connu un grand succès avec la sortie en 2019 de leur célèbre groupe St. James et quant à Rhett, vétéran des grands labels, il prospérait en tant qu’artiste solo, recevant les éloges de la critique pour son « chant moche et beau, du caniveau à la fontaine ».
Lorsque le quatuor s’est réuni à Miami, sur un coup de tête, l’alchimie s’est faite sans effort, les chansons qui en ont résulté étaient si fortes qu’elles ont attiré l’attention du légendaire producteur Jack Douglas (Aerosmith, Cheap Trick, Patti Smith), qui s’est surpassé pour mixer l’album, mettant en valeur la tension et la dynamique musicales inhérentes à The 450.
Chris Collier (Korn, Prong) a également travaillé sur le mixage/production, aidant à affiner la partie « moderne » de l’ambiance « vintage moderne » de The 450.
Il en résulte des chansons dont l’immédiateté et la nudité sont si intenses qu’elles en sont presque effrayantes.
L’aspect bluesy et flamenco de « One King » est d’une cinématique obsédante, tandis que l’addictif « Black Tar » mélange une puissance brute avec une section de cordes dramatique, grâce au claviériste Ryan Sambrook.
La poussée musicale provient de leurs personnalités, comme ils l’expliquent : « Carl est la base et Bobby est le pont entre Carl et le reste du groupe ». Jimmy, qui cite « les arrangements et les capacités de production de Jimmy Page et la précision de David Gilmour » parmi ses influences, « rassemble le tout musicalement. »
Et Rhett lui-même ? Il apporte une urgence téméraire sur le plan vocal, observant : « C’est le disque le plus lourd que j’aie jamais fait, mais il a des subtilités et, je l’espère, parfois un sens de la pop.
Sur le plan lyrique, cet album parle des lignes fines qui différencient le destin d’une personne dans la vie ».
The 450s apporte une éthique de groupe de la vieille école : Ils ne se reposent pas sur leurs lauriers, ne copient pas les styles de leurs ancêtres, ne font rien de préfabriqué ou de préconçu.
« On s’est réunis dans une pièce et on a mis le son très fort », expliquent-ils. « On a jammé et enregistré ce qui en est sorti. En fin de compte, il s’agit de « créer ce groupe de chansons sorti de nulle part, sans autre raison que celle de faire ce que nous aimons tous faire ».
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@Doc Olivier