Formé à Londres en 1981 en pleine New Wave Of British Heavy Metal, Chariot se démarque de certains de ses confrères grâce à un savant mélange de heavy metal mélodique et de groove issu du hard rock.
L’auditeur se retrouve ainsi dans un monde situé quelque part entre Motörhead, Status Quo et Thin Lizzy, ce qui lui permet de se laisser entraîner par de petits brulots gorgés de groove comme l’irrésistible « Run With The Pack » au riff sautillant, le mid tempo « Love Or Leave Me » qui donne envie de secouer la tête en cadence ou le subtil « Evil Eye » aux lignes vocales soignées.
On sent le groupe sûr de son fait et de ses compositions variées. On passe ainsi de titres rapides comme le heavy « Vigilante » qui clôt cet excellent premier album, le magnifique « Take Your Hands Off Me » dont on a envie de reprendre le refrain avec Pete Franklin ou « When The Moon Shines » aux faux airs de Thin Lizzy avec son refrain simple et son riff efficace.
Mené par un duo de guitaristes au jeu carré, Chariot n’hésite pas à ralentir le rythme pour mieux nous ensorceler. « Don’t Forget » débute par un couplet acoustique, avant de lâcher les distorsions, tandis que le nuancé « Horizons » nous prouve toutes les qualités de ce groupe qui est capable de puiser à la fois dans le blues et le metal.
Certes, nous ne sommes pas dans une musique de virtuoses, mais qui s’en soucie lorsque le quatuor dégaine un « Warriors » puissant et rythmé capable d’emporter toute une salle dans son sillage ?
La musique de Chariot est d’ailleurs plus raffinée qu’il n’y paraît lorsqu’on s’intéresse à « Power Games », un titre qui évoque Praying Mantis.
Groupe de scène, Chariot tourne à travers l’Europe et notamment en France pour soutenir cet album.
En 1985, on le retrouve notamment à l’Eurorock de Cambrai en compagnie de Satan Jokers, Blasphème, Attentat Rock, Aurock et Highland Queen, avant de revenir en automne pour supporter Venom et Exodus.
@ Denis Labbé