Deuxième album pour ce groupe de power metal allemand, dont le précédent opus date déjà de 2014. Ancrée dans un heavy metal traditionnel, sa musique puise à la fois dans ce que nous a offert Accept, ce qui est évident sur certaines parties de l’efficace « Specter In Black », que dans l’utilisation des twin guitars à la Iron Maiden sur le mélodique « When The Darkness Falls » et sur les harmonies de « The Time Will Come » aux jolies lignes vocales proposées par le chanteur Holger Fehrke-Berger à la voix puissante, capable, comme Rob Halford de monter dans les aigus.
L’ensemble est parfaitement en place, nous offrant de jolies cavalcades qui emportent tout sur leur passage, ainsi que le montrent la décharge d’énergie de « Warriors Call » qui flirte avec le thrash, la chevauchée « Fire Wheels » sur laquelle plane l’ombre de Judas Priest et la plus complexe « The Phantom Of Pain » qui voit le batteur Peter Steinbach livrer une performance assez étincelante.
Aeonblack utilise toutes les recettes du heavy metal, injectant un peu de groove dans sa musique pour nous faire secouer la tête en cadence sur le très bon « I Won’t Think About Tomorrow » qui évoque parfois Holy Mother, pour mieux nous faire chanter sur « Raw, Loud And Furious » à l’ambiance sombre et aux riffs efficaces qui ne sont pas sans nous ramener vers les débuts de Running Wild
Même lorsque le rythme ralentit, le groupe parvient à nous captiver. « No Man’s Land » marque ainsi une pause salutaire au milieu de ce déferlement de violence, tandis que « Nightwalker » impose sa pesanteur angoissante tout au long de ses six minutes d’un metal proche d’Anvil qui n’est pas pour me déplaire.
The Time Will Come est un bon album de power metal capable d’intéresser les fans du genre et qui remplit parfaitement son rôle, c’est-à-dire être efficace et nous faire passer du bon temps à son écoute.
@Denis Labbé