👉 [Chronique] – MinstreliX – 11 Trajectories (2021) by Denis Labbé.

4.3
(55)

1. To the Distant Skies
2. Memento Mori〜The Goddess Pt.2〜
3. The Eternal Journey
4. In Oblivion
5. Invisible World
6. Cataclysm
7. Frozen Promise
8. Black Eyes
9. Dracurious
10. Alkaloid
11. Twilight Recollection

Label : Fabtone

Inconnu en France, MinstreliX est un groupe japonais formé en 2004 déjà auteur de quatre albums studio et six EP.

11 Trajectories est donc son cinquième album, le premier depuis 2014.

Œuvrant dans un power metal symphonique teinté de néoclassicisme, le trio développe des morceaux rapides, fluides et mélodiques, dans le plus pur style japonais.

On pense ainsi à Versailles ou Jupiter, le côté baroque en moins, ainsi qu’à Galneryus. L’ensemble est de grande qualité, avec un énorme travail du guitariste Takao et une présence remarquable du chanteur Leo Figaro (Dragon Guardian, Marchen Station…).

Les amateurs de metal nippon vont s’y retrouver dès l’écoute de titres comme l’enlevé « Memento Mori〜The Goddess Pt.2〜 » au refrain entraînant, le mélodique « Invisible World » au riff immédiatement identifiable ou le grandiloquent et très narratif « Alkaloid » qui nous colle rapidement à la peau.

Les influences d’Yngwie Malmsteen sont évidentes sur certains morceaux, comme l’excellent « Cataclysm » aux longues parties instrumentales, le magique « The Eternal Journey » au rythme rapide, très néoclassique.

MinstreliX sait aussi se montrer original, notamment sur le subtil « Twilight Recollection » dont les arrangements de flûte et l’esthétique plus heavy tranchent avec le reste de l’album.

Le groupe ne se cantonne donc pas à un style unique. Avec la cavalcade « In Oblivion », il sait aussi varier les rythmes en glissant du piano au milieu de ses envolées lyriques. Il durcit même le ton sur le heavy metal « Dracurious » teinté de steampunk comme sait si bien le faire Yousei Teikoku.

Même lorsque l’esthétique néoclassique est présente, comme sur « Frozen Promise », le groupe parvient à en dépasser les clichés pour y apposer sa patte, notamment grâce à des mélodies vocales complexes, des touches orientales et des apports plus heavy.

Ces éléments orientaux sont davantage présents sur « « Black Eyes », une superbe composition aux nombreux changements de rythmes dont on se délecte de l’ambiance et des voix qui se répondent.

11 Trajectories est un superbe album, varié, original, technique et mélodique, qui nous prouve une nouvelle fois la vitalité de la scène japonaise.

@Denis Labbé



Denis Labbé
Chroniqueur
A propos :  Ecrivain et chroniqueur, Denis a plongé dans le metal dès l’adolescence. Il a vite compris qu’il faisait moins de bruit en écrivant qu’en chantant.

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