Le metal est devenu un genre réellement international, même dans ses formes les plus complexes. Aryem nous en apporte une nouvelle preuve. Originaire du Mexique, le quartet œuvre dans un metal symphonique porté par la voix de Karen M-dozza et par les talents de compositeur du bassiste Diego Heero Maaginen.
Avec ce deuxième album en deux ans, la formation nous prouve qu’il est possible d’exister loin des bases habituelles du genre, même s’il est évident que cela ne doit pas être facile.
The Bird’s Assembly n’a d’ailleurs rien à envier aux opus des cadors du genre. Développant un univers baroque : « SurrounDead », porté par des chœurs énormes : « Awakened », les compositions s’appuient sur de jolies mélodies : « Come To Me » et « My Love » que l’on peut rapprocher des premiers Nightwish, de Xandria ou des Français de Whyzdom.
La voix de Karen, claire et éthérée sur les compositions les plus calmes, devient agressive dès que le propos le nécessite.
Quant aux guitares, souvent épaisses, elles tranchent avec les orchestrations soignées : « Just One Night », en lorgnant vers le heavy voire le thrash, ce qui nous entraîne dans des mondes pleins de démesure comme sur l’excellent « You Are Insane » ou sur l’épique « Forbidden Love ».
Ces ambiances variées permettent à l’auditeur de passer un excellent moment et de ne jamais s’ennuyer.
La section rythmique abat un excellent travail, permettant aux compositions de s’élever au-dessus de la masse des groupes du genre. Ce constat est évident sur l’entraînant « Reborn » qui mêle des influences d’Amérique centrale à une base européenne.
On retrouve ce mélange de thèmes sur la longue pièce « La Asamblea de las Aves » qui associe des éléments baroques, à des motifs orientaux et des touches hispanisantes, pour un résultat remarquable.
The Bird’s Assembly propose de belles chansons qui devraient ravir les amateurs du genre et attirer un label, tant ce groupe possède d’immenses qualités.
@Denis Labbé