Revlin Project est une formation sud-américaine d’AOR initiée par le claviériste Nilver Pérez qui a regroupé autour de lui des musiciens en provenance de Colombie, du Brésil, du Pérou et même d’Espagne.
Malgré ces origines diverses, ce projet est cohérent et s’ancre dans une mouvance allant de Bon Jovi à Signal, en passant par Danger Danger et Journey. Autant dire que nous sommes dans une musique entraînante, gorgée de mélodies et de beaux riffs, le tout porté par une production de grande classe.
L’album débute d’ailleurs par le convaincant « World Within » qui nous ramène immédiatement au milieu des années 1980, grâce à un mélange entre un refrain accrocheur, des claviers intelligents et des guitares incisives.
On retrouve ce même entrain sur le groovy « Restless » qui emporte tout sur son passage et le superbe « Stargazer » qui donne envie de secouer la tête en cadence tout en chantant à tue-tête en compagnie de cœurs haut en couleur.
Le fan du genre se retrouve donc en terrain connu, plongé dans un univers calibré, aux mélodies impeccables, portées par des musiciens qui connaissent leur affaire, comme sur le titre lent « ‘Till The End » qui nous transporte ou le nuancé « Live Again » dont les lignes vocales sont susceptibles de toucher n’importe qui.
Le groupe est aussi capable de nous emporter grâce à des titres alertes, comme les excellents « Nova » au riff énorme, « Keep Holding On » digne des plus grands groupes d’AOR américains et « Face To Face » à l’entrain communicatif.
Sur ces trois morceaux, l’équilibre entre les nappes de claviers et les interventions des guitaristes est subtil, ce qui permet de se glisser sans difficulté dans l’univers coloré de Transcender.
A l’instar des meilleurs formations du genre, Revlin Project nous cueille dès les premières notes de « World Within » pour ne plus nous lâcher jusqu’à la dernière de « ‘Till The End ».
Une fois l’album terminé, on n’a plus qu’une envie : relancer la platine. Encore une jolie découverte de cette année 2021.
@Denis Labbé