Beth Hart revient avec A Tribute To Led Zeppelin.
Un dixième album qui prend le pari risqué de se concentrer sur des reprises du dirigeable de plomb.
Bon, on ne va pas se la cacher. Faire un album de reprises veut dire qu’on n’a pas vraiment l’inspiration pour créer du nouveau matériel, mais cela ne veut pas pour autant dire qu’on ne va pas faire preuve de créativité et choix artistique.
Et en effet, hormis les incontournables Kashmir, Whole Lotta Love ou encore Stairway To Heaven, Beth Hart fait le choix audacieux de reprendre des chansons moins connues du répertoire de Led Zeppelin. A l’image de The Crunge, chanson qui parodie James Brown, ou encore The Rain Song.
Passé le choix des chansons, ce sont les arrangements qui attirent vraiment l’attention. Les arrangements de l’orchestration signé David Campbell qui a déjà collaboré avec Alice Cooper, Bon Jovi ou encore Dream Theater, apporte un bel apport à l’ensemble. Notamment les enchainements sur le mini-medley Dancing Days, When The Levee Breaks qui donnent une nouvelle jeunesse aux deux morceaux.
La réinterprétation de No Quartier elle aussi bénéficie d’un notable rajeunissement qui la met directement en relation avec Babe I’m Gonna Leave You. Même si les thèmes des deux classiques n’ont rien en commun.
On n’est bien d’accord qu’il n’y a pas plus facile que de faire un cover, mais encore faut-il se l’approprier. Exercice que réussit parfaitement Beth Hart, la chanteuse hisse son interprétation au rang d’un Robert Plant tout en gardant ses propres caractéristiques.
On peut toujours chipoter sur le choix convenu de certains titres, et le fait d’avoir concentré l’opus sur la période 69/75. Un titre de Presence ou In Through The Out Door n’aurait pas volé sa place dans une tracklist qui dépoussière pas mal.
@Boudj