👉 [Chronique] – Udo Dirkschneider – My Way (2022) – Denis Labbé.

4.4
(67)

01. Faith Healer (Alex Harvey)
02. Fire (Crazy World Of Arthur Brown)
03. Sympathy (Uriah Heep)
04. They Call It Nutbush (Tina Turner)
05. Man On The Silver Mountain (Rainbow)
06. Hell Raiser (The Sweet)
07. No Class (Motörhead)
08. Rock And Roll (Led Zeppelin)
09. The Stroke (Billy Squier)
10. Paint It Black (Edit Version)
11. He’s A Woman, She’s A Man (The Scorpions)
12. T.N.T. (AC/DC)
13. Jealousy (Frankie Miller)
14. Hell Bent For Leather (Judas Priest)
15. We Will Rock You (Queen)
16. Kein Zurück (Wolfsheim)
17. My Way (Frank Sinatra)

Label: Atome Fire
Date de Sortie: 22 Avril 2022

Quelle mouche a pu piquer Udo pour oser nous infliger une telle bouse ?

En dix-sept reprises, il parvient à massacrer presque tout ce que le rock, le glam, le hard rock et le metal ont pu nous proposer comme pépites.

Dix-sept morceaux, et quasiment dix-sept tortures pour une oreille aguerrie et un temps soit peu musicale. Autant vous dire, j’en ai encore les tympans qui saignent.

Pour commencer par le positif. Il y a trois titres potables : « Hell Bent For Leather » de Judas Priest, « Jealousy » de Frankie Miller à laquelle le groupe parvient à donner un souffle et « Kein Zuruck », une reprise d’un duo de synth pop allemand qui est transformé en hymne metal.

Pour le reste, c’est juste à vomir.

Il est parvenu à massacrer toutes les chansons de cet album, au milieu desquelles beaucoup d’incontournables que des amateurs parviennent à rendre bien meilleurs que cela dans des karaokés.

« He’s A Woman, She’s A Man » de Scorpions est une boucherie sans nom, « No Class » manque totalement d’allant et souffre de la comparaison avec la version des Plasmatics par exemple, quant aux lignes de chant de « Rock And Roll » de Led Zeppelin, elles sont tellement gueulées qu’on en perd le fil conducteur.

Pourtant, Udo parvient à faire pire, en massacrant le groovy « The Stroke » de Billy Squier, la pépite « Paint It Black » des Rolling Stones et le subtil « Faith Healer » d’Alex Harvey en les vidant de toute substance. Autant le dire tout de suite : là où Udo chante, le rock ne repousse plus.

Il touche carrément le fond sur « We Will Rock You », à tel point qu’il creuse même en dessous du niveau de la mer en voulant réécrire ce titre.

Bien entendu, il ne trouve pas de pétrole… Il éventre juste une fosse septique. Heureusement qu’il est précisé « Udo Dirkschneider version », parce qu’on ne s’en serait pas douté… PATHETIQUE !

On en vient à se demander quel mal entendant se trouvait derrière la console, parce qu’Udo n’est même pas foutu de chanter correctement et dans le tempo le pourtant carré « T.N.T. », à tel point que les « oï » sont presque à contretemps.

Pire, j’ai cru qu’il s’étouffait sur l’intro de « They Call It Nutbush » de Tina Turner… Mais en fait, il cherche simplement de l’air avant de se noyer par la suite… Et je ne parle pas de « My Way », attribué à Frank Sinatra alors que c’est un titre de Claude François, totalement dégueulé.

Pour couronner le tout, il a dû engager des pingouins pour jouer sur « Man On A Silver Mountain ». Ronnie James Dio doit se retourner dans sa tombe. Quant au glam rock version Udo sur le « Hellraiser » de The Sweet, c’est un peu comme le Tiger Day de World of Tanks aujourd’hui…

Tout dans la finesse… Un CD tout juste potable pour chasser les oiseaux lorsque les cerises seront mûres… Et encore, il est tellement gorgé de bouse, qu’il ne risque même pas de briller au soleil

@Denis Labbé




Denis Labbé
Chroniqueur
A propos :  Ecrivain et chroniqueur, Denis a plongé dans le metal dès l’adolescence. Il a vite compris qu’il faisait moins de bruit en écrivant qu’en chantant.

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