Avec chaque sortie récente, il y a un point d’interrogation perpétuel sur le fait de savoir si “ceci” sera la dernière aventure musicale d’Osbourne.
Sur Patient Number 9, on ne peut nier qu’Osbourne a affronté intérieurement certains de ses propres démons et son sens de la mortalité sans pour autant sacrifier son côté iconique.
En fait, c’est sur Patient Number 9 qu’Osbourne livre l’une de ses meilleures sorties vocales de mémoire récente, tout en se délectant clairement d’un désir éternel pour son métier et ses collègues créateurs.
La subtilité n’a jamais été au menu d’Osbourne, et les thèmes de la mort qui s’entremêlent parmi les riffs et les rythmes tonitruants sonnent particulièrement fort, en grande partie à cause des récents combats personnels d’Osbourne pour sa santé.
De la frivolité pince-sans-rire (Osbourne déclarant notamment “I like worms” (j’aime les vers) dans son style britannique caractéristique à la fin de Parasite).
Patient Number 9 s’appuie également sur des arrangements de hautes volés et des paroles parfois centrées sur la santé mentale et physique, le particulièrement poignant Evil Shuffle faisant allusion au combat d’Osbourne contre la maladie de Parkinson.
En jouant avec des éléments modernes ici et là, Patient Number 9 se concentre sur ses points forts, notamment les ruses pop metal d’Osbourne, mais aussi le son du Black Sabbath.
Malgré la puissance de feu démentielle déployée tout au long de l’album, avec des apparitions de Zakk Wylde, Eric Clapton, Chad Smith, Robert Trujillo, Duff McKagan, Chris Chaney et le regretté Taylor Hawkins, Osbourne ne laisse jamais les choses devenir .
Bien sûr, les refrains et les riffs sont assez gros et mauvais pour ébranler l’âme de vos futurs petits-enfants, mais il y a une harmonie significative entre les moments plus audacieux et la base de l’album lui-même, à savoir la voix caractéristique d’Osbourne et sa vulnérabilité irrésistible sur fond d’idées familières mais fraîches.
Et juste au moment où l’on pense avoir tout entendu, arrive le morceau de clôture God Only Knows qui offre la ballade la plus emphatique d’Osbourne depuis quelques années.
Avec les 13 titres de l’album n°13 qui l’attendent, ainsi qu’une brochette d’invités de renom, le maître du heavy metal Ozzy Osbourne vient une fois de plus nous rappeler que son héritage est inégalable avec la sortie de son nouvel album Patient Number 9.
Toujours marqué par son amour pour l’occulte et le rock’n’roll grandiose, l’itération 2022 d’Osbourne est chargée de solos ravageurs, d’arrangements grandioses et d’un épicentre toujours plus grand de l’immortalité et de la mort.
En s’associant une fois de plus avec le prolifique guitariste et producteur Andrew Watt, dont les productions incluent Elton John et Eddie Vedder, Osbourne a sorti ses guitares et ses armes en compagnie d’un groupe de musiciens de renom, dont Tony Iommi, cofondateur de Black Sabbath, sur deux des titres de l’album.
Alors que certains se demanderont s’ils ont besoin d’un autre album d’Ozzy Osbourne dans leur vie en 2022, le Prince des Ténèbres fait preuve d’une concentration, d’une passion et d’une vigueur captivantes sur son dernier album solo.
Vulnérable et percutant, Patient Number 9 est en fin de compte autant un véhicule de stars qu’une déclaration de la capacité extraordinaire d’Osbourne à rester pertinent et à innover après plus de 50 ans de carrière.