Reconnue pour sa puissante voix rock inspirée du blues et son attitude flamboyante (j’ai eu la chance de le constater il y a peu sur scène au festival de Vouziers), Lee Aaron remet le couvert avec un nouvel album, Elevate. Il a été enregistré façon « live » avec son groupe à Vancouver.
Bien qu’elle sorte des albums depuis les années 80, les sujets des textes d’ Aaron restent pertinents, et ces chansons inspirées par les problèmes causés par les médias sociaux et les différences politiques le prouvent. Dans ce sens, Elevate envoie un message clair.
Le quatuor n’a pas changé, Sean Kelly, le crack, est toujours à la guitare, Dave Reimer à la basse et John Cody (mari aussi de Lee Aaron) à la batterie. Avec Mike Fraser de retour en tant qu’ingénieur d’enregistrement et de mixage (AC/DC, Aerosmith etc), le son est gros, poli et plein du style soul bluesy qu’Aaron a commencée à forger il y a près de 40 ans.
Elevate s’ouvre sur Rock Bottom Revolution (clip en commentaire) , une chanson qui se sent immédiatement fidèle au style de la canadienne . Avec une ligne de basse intense pour vous attirer, l’inspiration glam rock anime le morceau.
Le refrain simpliste se retient facilement, en live ça va très bien passer. La voix de Lee devient immédiatement addictive. Sean Kelly pose les riffs entraînants qui accentuent « Trouble Maker » le morceau suivant (clip en commentaire), tandis que Lee canalise des vibrations country.
« The Devil You Know » est plus pop que rock, notre canuck est à l’aise sur ce type de chant. John nous offre une belle partition. Sur « Freak Show » Lee Aaron se lamente sur le monde fou qui nous entoure. Morceau mi tempo, sympa à travers lequel on attend que Sean se lâche un peu plus sans que cela arrive même si son solo est bon…
Heaven’s Where We Are commence doucement avec un bon changement de rythme. La voix d’ Aaron commençant presque comme un murmure, elle se transforme en un son plus pop, avec un message inspirant et positif.
La guitare de Sean sonne très bien, une fois de plus. Bon morceau. « Still Alive » commence avec Sean et sa gratte, un son pur, cristallin comme j’aime. Rythme lourd, puissance c’est ce qui caractérise ce morceau.
« Highway Romeo » accélère un peu le rythme et la vitesse de croisière. Au refrain enjoué, nous entrons dans un gros rock où Sean Kelly se lâche un peu plus. Un autre bon morceau.
« Red dress » est une ballade au piano. Je pense qu’elle est dédiée à sa tenue des années 80 (d’ailleurs la photo de l’album ). Lee Aaron et sa voix superbe y excellent. Elle y fait tout son étalage de sa voix. Les paroles sont particulièrement belles sur ce morceau, et elles créent très bien le sentiment de nostalgie.
« Spitfire woman » commence avec un son très lourd, puissant avec la basse de Reimer. Un très bon morceau sombre, qui fera mal sur scène. A noter la présence de cordes, mais de façon légère. Aaron a commencée l’album avec un hymne et elle termine l’album avec un hymne.
« Elevate » est un appel aux armes pour que nous arrêtions de nous battre et que nous commencions à nous rassembler pour élever notre société cela les uns avec les autres.
J’adore ce morceau qui est, pour moi, un poil trop court. A travers cet album, Lee Aaron prouve une fois de plus, comme si elle en avait besoin, que sa classe est permanente et que sa voix suave ne laisse pas indifférent.
Peut-être est-il temps d’élever l’ancienne reine du métal au rang d’impératrice d’AOR ?
Cet Elevate mérite un très bon 7.5/10
@Marin