👉 [Chronique] – RIOT – Fire Down Under (1981) – Denis Labbé.

4.4
(67)

1. Swords and Tequila
2. Fire Down Under
3. Feel the Same
4. Outlaw
5. Don’t Bring Me Down
6. Don’t Hold Back
7. Altar of the King
8. No Lies
9. Run for Your Life
10. Flashbacks
 
 
Guy Speranza : chant, percussions
Mark Reale : guitare, chœurs
Rick Ventura : guitare
Sandy Slavin : batterie, percussions
Kip Leming : basse
 
Production : Steve Loeb and Billy Arnell
Labels : Elektra & Victor

Troisième album studio de Riot, et chef-d’œuvre absolu du groupe et du genre, Fire Down Under sort en 1981 et reçoit une réception critique quasi unanime de la presse spécialisée, ainsi qu’un accueil enthousiaste des amateurs de metal qui parviennent à mettre la main dessus.

Presque quarante ans plus tard, il demeure sans doute l’album préféré des fans du groupe. Il faut dire que dès l’enchaînement des monstrueux et rapides « Swords and Tequila » et « Fire Down Under », l’auditeur est emporté par ses riffs tranchants, ses rythmes rapides et la voix de Guy Speranza qui assène des refrains aisément mémorisables tout en restant mélodique.

C’est justement cette alliance entre puissance et mélodies qui fait la réussite de cet album.

Après ce double déchainement de violence, « Feel the Same » cueille l’auditeur par son ambiance insidieuse, son refrain qui entre petit à petit dans la tête pour ne plus en sortir. Seul morceau lent de cet album, il tranche avec le reste des titres.

Parce qu’après celui-ci, le rythme s’accélère à nouveau, avec le superbe « Outlaw » au refrain soigné et au riff immédiatement identifiable. A chaque nouvelle chanson, Riot nous surprend. « Run For Your Life » dépasse les limites de vitesse même dans son refrain à la fois menaçant et subtil pour mieux nous préparer à « Flashbacks » qui est une démonstration des talents de Mark Reale et se présente comme une introduction aux concerts du groupe.

Tout cela se fait avec un talent inouï, grâce à des riffs entraînants et des refrains d’une rare justesse. Même lorsque le rythme est enlevé, Guy Speranza parvient à y insuffler ce qu’il faut de mélodie et de charisme vocal pour que cela fonctionne.

« Don’t Bring Me Down » est un modèle de speed mélodique, tandis que le superbe « Altar Of The King » joue sur les changements d’ambiances et de rythmes pour mieux nous tenir en haleine jusqu’à ce riff qui soutient un refrain à la fois simple et juste. Quant à « No Lies », il s’appuie sur un riff irrésistible et un refrain proche du southern rock, pour mieux laisser ensuite les guitares s’en donner à cœur joie.

Ode à la guitare heavy, Fire Down Under s’inscrit dans les plus belles réussites du genre et se classe assurément parmi les dix meilleurs albums de cette année 1981, pourtant riche en sorties incontournables. Il suffit pour cela d’écouter « Don’t Hold Back » pour s’en convaincre.

Réédité plusieurs fois en CD avec jusqu’à cinq inédits, tous écrits dans un style plus hard rock que metal, Fire Down Under se devrait d’être présent dans toutes les discothèques d’amateur de metal.

Malheureusement, ce sera le dernier album avec Guy Speranza qui se retire du monde de la musique. Malgré l’appel de Scott Ian pour qu’il intègre Anthrax en 1982, il ne reviendra jamais sur sa décision.

@Denis Labbé




Denis Labbé
Chroniqueur
A propos :  Ecrivain et chroniqueur, Denis a plongé dans le metal dès l’adolescence. Il a vite compris qu’il faisait moins de bruit en écrivant qu’en chantant.

How useful was this post?

Click on a star to rate it!

Average rating 4.4 / 5. Vote count: 67

No votes so far! Be the first to rate this post.