Formé en 2001 par le guitariste Syu, Galneruys apparaît comme l’un des vétérans de la scène metal japonaise. Fort d’une quinzaine d’albums studios et d’une tripotée de lives, de compilations, d’EP et de singles, le quintet sort ce seizième opus de metal néo-classique pour le plus grand bonheur de ses fans.
Between Dread and Valor débute par un court instrumental qui introduit l’épique et furieux « Run to the Edge », savant mélange de power metal et de metal néo-classique.
Ce titre de près de 9 minutes voit Syu éclabousser l’ensemble de toute sa classe, aussi bien lorsqu’il met en place des cavalcades de guitares comme sur « Time Will Tell » aux ambiances baroque, que lorsqu’il joue avec nos fibres empathiques sur le magnifique « With Pride » qui prend aux tripes.
Les fans de Galneryus ne seront pas surpris en découvrant les superbes mélodies vocales de Masatoshi Ono sur le médium « Let Us Shine » qui évoque parfois Loudness ou sur l’emphatique et cinématographique « Bravehearts » qui marche sur les plates-bandes de Rhapsody Of Fire avec un réel talent.
A chaque fois, le chanteur est soutenu par une section rythmique implacable et des riffs à la fois complexes et implacables.
Galneryus ne se contente pas de suivre Yngwie Malmsteen, même s’il puise dans aux mêmes sources, il explore aussi des rivages plus épais, tout en saupoudrant l’ensemble d’éléments progressifs.
L’album se clôt sur un instrumental plein de finesse : « A Piece of Souls », ainsi qu’« Inori/祈 »une ballade issue du répertoire de leur chanteur Masatoshi Ono, développée avec une orchestration magistrale.
Cela nous offre un panorama très large sur les qualités de ce groupe hors norme qu’il serait bon de découvrir en France.
@ Denis Labbé