[Chronique] Saxon « Hell, Fire and Damnation » (2024) par le Doc.

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Saxon, illustre formation britannique, s’est constitué au milieu des années 70 à Barnsley et est rapidement devenu un pilier du heavy metal traditionnel.

Ensemble phare de la New Wave of British Heavy Metal (NWOBHM), le groupe a été propulsé sur la scène internationale à une époque où des groupes comme Iron Maiden et Def Leppard étaient également en train de gagner en popularité.

À l’aube de leur cinquième décennie sur la scène musicale, Saxon continue d’inspirer et d’étonner les fans à travers le monde avec leur musique puissante et leurs performances frappantes. L’annonce de la retraite du membre et guitariste de longue date Paul Quinn a été accueillie avec beaucoup d’émotion par la communauté des fans de Saxon.

Quinn, qui a contribué à façonner le son distinctif du groupe avec ses riffs puissants et ses solos mémorables, laisse un héritage musical considérable.

Néanmoins, Saxon ne s’est pas laissé abattre par ce changement significatif. Avec l’arrivée de Brian Tatler, le guitariste légendaire de Diamond Head, le groupe a trouvé une nouvelle énergie créative.

Le style de guitare de Tatler, connu pour son influence majeure sur des groupes comme Metallica, s’harmonise parfaitement avec l’esprit et la vélocité de Saxon. Cette transition semblait presque prédestinée, compte tenu du respect mutuel et des influences partagées entre les deux groupes au cours des années.

« Hell, Fire and Damnation » marque le triomphant 28ème album studio du groupe, qui prouve que leur passion pour le heavy metal brûle aussi intensément que jamais.

Cet opus, fidèle à leur héritage sans faille, est une célébration vibrante de leur dévouement inébranlable à la musique. Avec ce nouvel album, ils continuent d’impressionner et d’inspirer, témoignant d’une énergie et d’un enthousiasme contagieux.

Le dernier opus du groupe s’inscrit dans une démarche artistique qui, sans s’ancrer dans le concept album au sens strict du terme, explore avec profondeur et cohérence l’idée de connexion, tant historique qu’humaine.

Le chanteur Biff Byford tisse un récit lyrique qui se nourrit de pages choisies de l’histoire, évoquant avec la force évocatrice propre à l’art lyrique des figures telles que Marie-Antoinette et Kublai Khan, et plongeant dans les contes ombragés des sorcières de Salem.

En tissant ces fils narratifs à travers les époques et les cultures, Byford stimule l’imagination de l’auditeur tout en proposant une réflexion sur la nature du pouvoir, sur l’ascension et la chute des grands, et sur les luttes qui déchirent l’essence même de l’humanité.

La thématique du conflit entre le bien et le mal, un motif éternel et universel, résonne tout au long de l’album et sert de toile de fond à cette exploration musicale.

1. The Prophecy
2. Hell, Fire And Damnation
3. Madame Guillotine
4. Fire And Steel
5. There’s Something In Roswell
6. Kubla Khan And The Merchant Of Venice
7. Pirates Of The Airwaves
8. 1066
9. Witches Of Salem
10.Super Charger

Musicalement, l’album se caractérise par des guitares lourdes et tranchantes, des mélodies puissantes qui soutiennent la narration, et une instrumentation qui peut se faire tour à tour orageuse ou intimiste pour mieux souligner la dynamique des récits.

La production met l’accent sur une approche à la fois classique et innovante du métal, avec des arrangements soignés qui favorisent l’immersion de l’auditeur.

Enfin, l’album ne se limite pas à une succession de morceaux isolés, mais forme un tout cohérent, où chaque chanson contribue à la construction de cet univers. Le voyage auquel les auditeurs sont conviés est à la fois une aventure épique et un voyage introspectif dans les méandres de l’âme humaine et de la complexité de son histoire.

La musique fournie par l’album est probablement encore plus importante. Les amateurs de métal bien travaillé en auront pour leur argent puisque Saxon tire à plein régime.

« The Prophecy » est le nom de l’intro cinématographique, qui comprend des paroles de l’acteur anglais Brian Blessed. C’est une intro dramatique qui vous mène à la chanson titre épique. « Hell, Fire and Damnation » est un hymne de Saxon percutant et un excellent nom pour l’album.

La suivante « Madame Guillotine » est une chanson mid tempo sombre qui reprend toutes les marques de Saxon. J’adore ce titre et j’espère l’entendre « Live »

« Fire and Steel » est un titre rapide qui rappelle les débuts de Saxon.

Le mystère prend le dessus avec « There’s Something in Roswell » et c’est « Kublai Khan and the Merchant of Venice » qui ramène la partie historique de l’album. Ce dernier fait également partie des morceaux les plus rapides de l’album, et j’imagine bien que ce morceau fera partie des futures setlists.

‘Pirates of the Airwaves’ qui me rappelle davantage le Saxon de la fin des années 80 est un titre que j’adore puis arrive ‘1066’ qui ramène le son heavy des vétérans du metal.

Le son des sorcières hurlantes est ce qui démarque « Witches of Salem », titre qui sonne bien mais ne fait pas partie des moments forts de l’album.

La finale est cependant encore une fois un hymne typique du métal. « Super Charger » est un hymne métal fait pour les supporters du denim and leather .

Avec un calendrier de tournée chargé et la promesse d’un spectacle enflammé, les concerts de Saxon avec Brian Tatler à la guitare sont très attendus.

Les fans pourront se plonger dans une nouvelle dimension de la musique de Saxon, en vivant une expérience à la fois familière et pleine de surprises. Il est clair que même après quatre décennies d’existence, Saxon n’a pas fini de réinventer sa musique et de captiver son public.

Ce changement marque une nouvelle ère pour le groupe légendaire, apportant une touche nouvelle tout en préservant l’esprit intemporel qui a fait de Saxon un pilier du heavy metal.

Stay Tuned

@Doc Olivier



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