👉 [Chronique] – South Of Salem – Death Of The Party (2024) by Denis Labbé.

Deuxième album pour les Britanniques de South Of Salem, quasiment inconnus en France, alors qu’ils bénéficient d’une jolie aura chez eux et dans le reste de l’Europe depuis la parution de The Sinner Takes It All (2020), des tournées en première partie de W.A.S.P et Wednesday 13, ainsi qu’en tête d’affiche notamment avec She Burns Red.

Résolument tourné vers un metal moderne, influencé par la vague alternative américaine, mais aussi par le metal anglais des années 1980, South Of Salem compose des morceaux mélodiques, aux refrains imparables, comme l’excellent « Stitch The Wound » aux superbes arrangements, le soyeux « Hellbound Heart » qui possède toutes les qualités pour vous envoûter ou le génial « A Life Worth Dying For » sur lequel le chanteur Joey Draper fait preuve de grandes qualités vocales.

Le groupe sait aussi faire parler la poudre grâce à de gros riffs délivrés par des guitares sous-accordées afin de leur donner plus d’épaisseur et de relief. Le superbe « Static » emporte d’ailleurs tout sur son passage avec son ambiance qui apparaît comme un croisement entre Korn et Skillet. Une nouvelle fois, son refrain fédérateur possède tous les atouts pour retourner un stade.

Plus rapide, « Left For Dead » s’appuie sur un riff tourbillonnant que vient soutenir une section rythmique efficace. L’auditeur a envie de taper du pied et de secouer la tête, avant que les lignes vocales ne le cueillent pour ne plus le lâcher.

C’est aussi le cas avec le glam metal « Bad Habits (Die Hard) » dont l’enthousiasme communicatif évoque les Murderdolls ou Wednesday 13. En associant les grosses guitares et le sens de la mélodie propre à Slade ou The Sweet, South Of Salem fait progresser le metal avec talent.

On en veut pour preuve l’irrésistible « Vultures » que le groupe a judicieusement placé au début de l’album pour mieux nous entraîner dans sa sarabande. La magie opère grâce à ce mélange de folie, de puissance et de mélodies qui va durer jusqu’à « Villain », un titre magnifique, introduit par une batterie martiale et enjolivé par des claviers judicieux.

Death Of The Party est une absolue réussite qui marque ce début d’année 2024 !

@ Denis Labbé

Denis Labbé

Chroniqueur

A propos :  Ecrivain et chroniqueur, Denis a plongé dans le metal dès l’adolescence. Il a vite compris qu’il faisait moins de bruit en écrivant qu’en chantant.