Trois ans après l’album 2020, Vandenberg revient avec Sin, que le groupe a enregistré aux studios The Blue Room en Californie, sous la direction de Bob Marlette (Alice Cooper, Quiet Riot, Black Stone Cherry, Black Sabbath, Anvil, Lynyrd Skynyrd…).
Le son est chaud, les guitares épaisses, et l’ensemble nous entraîne dans un univers nourri au hard rock : le beau « House On Fire » qui sert de premier single et au blues : le poignant « Baby You’ve Changed ».
En apparence, rien n’a changé.
Pourtant, si. Exit Ronnie Romero qui est remplacé par l’excellent Mats Leven (Treat, Malmsteen, Swedish Erotica, Candlemass, Therion…) dont le timbre plus soyeux et le feeling vocal conviennent bien mieux à la musique de Vandenberg.
Ce constat est évident sur « Sin », un mid-tempo aux ambiances orientales qui évoque Dio ou sur « Out Of The Shadows », un morceau lent qui nous ramène la période anglaise de Whitesnake. L’ombre du « Serpent Blanc » plane d’ailleurs sur l’ensemble de l’album, ce qui ne surprendra personne, étant donné les hits qu’il a composé pour le groupe de David Coverdale.
L’équilibre entre les guitares et la voix est impeccable, tant le chanteur suédois parvient à se glisser dans le moule sans en faire des tonnes. Il offre une cohérence aux morceaux qui composent une véritable œuvre que l’on écoute d’un bout à l’autre sans rencontrer le moindre temps mort.
Adrian Vandenberg confirme qu’il est toujours un excellent compositeur, capable de nous offrir des riffs percutants, comme sur « Thunder And Lightning », un titre rapide au groove irrésistible qui n’est pas sans rappeler « Shadows Of The Night » qui ouvrait 2020 ou les « Can’t Happen Here » et « Spotlight Kid » de Rainbow.
Autant dire qu’il s’inscrit dans l’histoire du rock sans se cacher, permettant aux plus anciens de se rattacher à leurs souvenirs et aux plus jeunes de s’offrir des bases solides.
Cette capacité à nous faire taper du pied se retrouve sur « Light It Up » et « Hit The Ground Running », deux brûlots de hard rock portés par des riffs entraînants et des mélodies vocales fédératrices. Vandenberg se moque des modes pour mieux nous prouver que ce style est toujours capable de nous prendre aux tripes : le mélodique « Burning Skies » dont le riff répétitif tisse un univers magique.
Sans être révolutionnaire, mais est-ce vraiment nécessaire, Sin fait passer un très bon moment au fan de hard rock. N’est-ce pas ce que l’on demande avant tout à un disque ?