Haunter nous vient de l’état de Sao Paulo au Brésil et existe depuis 2012. Pourtant, Tales of the Seven Seas n’est que son second album, après Silent Earth sorti en 2021.
Mais le groupe possède aussi trois EP et un album live (au son proche d’un bootleg et sur lequel on trouve trois morceaux de ce nouvel album).
Œuvrant dans un heavy metal qui s’inscrit dans la lignée d’Iron Maiden, d’Helloween et d’Edguy mais aussi de Manilla Road, Haunter nous livre une dizaine de chansons alertes, sans prise de tête, qui alternent les cavalcades jouissives, les compositions pleines de groove et les titres plus calmes.
Les hostilités commencent par l’étonnant « Before the Storm », qui sonne comme un mélange d’Iron Maiden et de Queensrÿche, notamment grâce au chant de Du Marques qui évoque tour à tour Geoff Tate, Bruce Dickinson et Tobias Sammet. Après un démarrage lent et des lignes vocales parlées, le morceau accélère pour nous mener à un refrain à chanter en chœur.
Cette capacité à nous offrir de jolis refrains se retrouve sur plusieurs morceaux, à commencer par l’excellent « Vera Cruz » qui nous ramène à Edguy, grâce à un riff efficace et un enthousiasme communicatif.
Le morceau est magnifié sur sa version en Portugais que l’on retrouve en bonus, nous apportant un petit côté exotique. Ce côté mélodique est aussi présent sur le rapide « March of Glory… Secret Evil » porté par un riff incisif et des arrangements subtils.
Avec cet album, Haunter nous prouve qu’il a tout compris au heavy metal classique, comme le prouve l’exaltant « Crossing the Seas » mené par des guitares mélodiques et une section rythmique efficace.
On retrouve ces qualités sur le très bon « Wrath of the Beast » porté par une basse pleine de finesse et un chant déclamé qui donne un côté moderne à l’ensemble. Une vraie réussite.
Dans une veine un peu différente, le mid-tempo « Beware the Dragon » sonne comme la rencontre entre Iron Maiden et les premiers Angra, avec son riff saturé, son chant inspiré et un univers à la Rhapsody.
Plus épique, « Sweet Mermaid, Pt. I » lorgne du côté de Manilla Road dans sa manière de mettre en place le chant et les guitares, mais aussi dans son côté plaintif qui rappelle le regretté Mark Shelton, tandis que « Sweet Mermaide, Pt. II » nous plonge dans une ambiance médiévale plutôt sympathique.
L’ensemble bénéficie d’une bonne production qui permet à l’auditeur de se laisser emporter par cet univers basé sur des récits de fantasy liés à l’océan.
N’hésitez pas à découvrir ce groupe plein de promesses.