Formé à Boston en 1984 sous la forme d’un power trio, Executioner publie dès l’année suivante une démo 5 titres avant de signer chez New Renaissance Records, le label californien de Medieval, Hellion, Anvil Bitch, Blood Feast…
Mélange de punk (GBH en tête), de thrash et de heavy, la musique d’Executionner est directe, sans fioritures ni arrangements. En cela, elle s’inscrit dans la vague new-yorkaise (Nuclear Assault, Hirax…) ; en développant des morceaux courts, souvent en dessous des trois minutes, parfois de deux.
Le déferlement de violence est total, avec ce mélange de construction punk et de batterie à contre-temps issue du thrash : l’affolant « Cyanide », le monstrueux « Victims Of Evil » (présent sur la compilation Speed Metal Hell Vol. 1) ou le destructeur « Nuclear Nightmare », autant de morceaux qui auraient pu atterrir sur City Baby Attacked by Rats de GBH.
Ce qui différencie Executionner du punk, c’est la présence des guitares incisives de Marc Johnson qui se prend pour Eddie Van Halen sur « Going Blind », mais aussi sa revendication évidente avec l’épique « In The Name Of Metal » qui montre une autre facette de l’univers d’Executioner que l’on retrouve également sur l’épais « Death By The Blade » qui donne envie de secouer la tête.
Le mélange des influences permet à l’auditeur de découvrir des titres de qualité, comme « Your Life Is Over » qui mêle l’énergie issue du punk et les riffs inspirés par le metal ou le déferlement « Stand Up And Fight » sur lequel le batteur Dan Scannell abat un travail formidable.
Débordant d’énergie, ce premier album parfois brouillon n’est pas exempt de maladresses, mais il est frais et direct, en adéquation avec la scène de son époque