👉 [CHRONIQUE] – Gotus – Gotus (2024) by Marin.

Credit Photo : Laurianne Aeby
4.9
(52)

Gotus sort enfin son 1er album. Ce line up de haute volée nous propose un hard rock puissant et mélodique.

Présentons d’abord ce band : au chant le vocaliste Chilien à la renommée mondiale, le talentueux Ronnie Romero (ex Rainbow, The Ferrymen, Lords Of Black, CoreLeoni, Vandenberg etc…). Mandy Meyer à la guitare (ex Katmandü, Unisonic, Cobra, Krokus, Gotthard etc…), à la batterie Patrick Aeby (ex Sideburn, Krokus), à la basse Tony Castell (ex-Krokus, Crystal Ball) et pour finir aux claviers c’est Alain Guy.

Bien sûr la question que l’on se pose c’est est-ce que l’album sera à la hauteur de nos espérances ? La réponse arrive. 11 titres (50 mn) composent cet album éponyme qui sort chez Frontiers et produit par Alessandro Del Vecchio, Patrick Aeby et Mandy Meyer. Take Me To The Mountain est le 1er morceau.

Ce titre est déjà dispo sur les plateformes. Mandy Meyer décrit ce morceau comme un titre résumant l’essence même du parcours musical de Gotus en s’inspirant du philosophe Friedrich Nietzsche : « Je grimpe sur les plus hautes montagnes, je ris de toutes les tragédies, qu’elles soient réelles ou imaginaires ».

Avec une intro « électrifiée » ce titre est lancé sur un gros rythme. Ronnie et sa voix chaude et puissante arrivent rapidement pour nous servir une chanson de qualité. Nous sommes dans les influences Rainbow/Dio. Gros titres qui mérite d’être le fer de lance de cet album.

Cela commence très bien. Le solo de Mandy est parfait. On peut se rendre compte que la prod est parfaite. Avec Beware Of The Fire le rythme ne baisse pas d’intensité. Gros groove avec une section basse/batterie énergique. On reste dans la même structure que le précédent titre.

Les riffs puissants sont bien là. La mélodie « vocalisée » par Ronnie est excellente.

Avec ce morceau (qui n’est que le 2eme de l’album) on se rend compte que Gotus est une machine difficile à arrêter. Comme on dit dans les chaumières teintées de rock, ça envoie du lourd, du très lourd même ! Love Will Find Its Way est la première power ballade.

Sur ce genre de compo la voix de Ronnie est juste monstrueuse. ll y joue toutes ses gammes vocales. Alliant la puissance et la mélodie Ronnie nous sort une prestation de très grande qualité. Certes, on est pas surpris connaissant ces qualités mais Ronnie sait sortir de sa zone de confort et mettre de l’extraordinaire dans son ordinaire.

Bien sûr, ce titre ne se résume pas qu’à la prestation de Ronnie, derrière ça assure méchamment. Ce titre est super bien composé. Le band est en parfaite osmose. Dans ce morceau épique il y a de l’émotion, de la puissance qui nous ramènent aux grandes heures des power ballades 80’s.

L’intro de Undercover est synonyme de train lancé à grande vitesse. Ce train ne s’arrête à aucune gare, il file rapidement à travers des riffs incisifs, une basse virevoltante. La batterie n’est pas en reste, ça frappe dur le tout légèrement adouci pour les claviers de Guy.

Le solo de Mandy fuse bien et permet à ce titre de ne pas descendre à une vitesse un peu trop tranquille. Weekend Warriors est un morceau au mono rythme entraînant. La machine bien huilée continue son travail de sape.

C’est carré, c’est juste, c’est millimétré, c’est chirurgical ! Le band continue de nous livrer une prestation à la hauteur de leur réputation. L’intro de la deuxième ballade Children Of The Night fait un peu penser à celle de l’illustre Stairway To Heaven. Après 1mn 25 de chant accompagné d’acoustique, où la voix de Ronnie continue à émerveiller, la ballade se transforme en power ballade.

Une fois de plus, c’est puissant, mélodique. Par moment les intonations de Ronnie me font penser à celles d’un autre fabuleux vocaliste : Johnny Gioeli. When The Rain Comes (titre revisité du groupe Katmandü) démarre avec un son de guitare saturée, accompagné par les claviers et la voix de Ronnie.

Avec cette compo on change de style. Le son et la façon de chanter me font penser un peu aux sonorités arméno-indiennes.

Au fur et à mesure que le temps passe, on revient dans un hard rock traditionnel. Ce morceau est, pour moi, décousu.

L’ambiance est radicalement différente des précédents titres. Il y a du Led Zeppelin avec leur morceau Kashmir dans cette façon de jouer et chanter, l’ombre de Robert Plant n’est pas loin. Without Your Love fait descendre le rythme en nous proposant une troisième power ballade.

Tout y est pour passer un bon moment avec ce morceau entraînant même si cela reste conventionnel. What Comes Around Goes Around commence à la slide. Puis une ambiance western/indien s’installe.

Arrive, après, les gros riffs. Cette ambiance perdure tout le long. Excellent est ce titre. Mandy s’éclate comme un fou en nous délivrant un solo de killer.

Encore une très bonne composition qui maintient l’album à un haut niveau. Ce morceau fait partie des meilleurs.

Reason To Live suit, morceau de Gotthard et donc repris par Gotus. Passer derrière le regretté Steve Lee n’est pas aisé et donné à tout le monde.

Si je vous dis que Ronnie s’en sort à merveille, vous ne serez pas étonné non ? Ce morceau revisité est remarquablement bien interprété.

Pour finir nous avons droit à ce titre The Dawn Of Tomorrow. On finit comme on a commencé, un morceau puissant alliant la puissance et la mélodie.

Chacun y va de ses qualités à travers leurs performances. Composition parfaite pour terminer en beauté cet album qui fera, à coup sûr, date en 2024 !

Gotus lance cette nouvelle année de la plus belle des manières. pour ma part je croiserai leur route le 1er février à Berne (CH).

@Marin


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