Cela faisait cinq ans que nous n’avions plus de nouvelles des Norvégiens, dont le Murder Couture s’était avéré bien sympathique.
Force est de constater que le quartet n’a rien perdu de son enthousiasme, de son sens de la mélodie et de son envie de faire la fête.
En dix titres, plus une intro et une outro délirantes, il nous redonne goût à la vie en cette période morose, en développant son monde de bonbons acidulés et de riffs acérés.
Chaque morceau est une ode à s’éclater, à pousser les fauteuils contre les murs et à sauter en tous sens, comme ce jouissif « All For The Candy » qui emporte tout sur son passage grâce à son refrain imparable, ce sautillant « Dynamite Playboys » dans la plus pure tradition du glam, l’excitant « Last Call » au riff qui donne envie de taper du pied, ou l’entêtant « Tonight Belongs To Us » dont on ne se lasse pas et que l’on a envie de repasser en boucle tant il nous rafraîchit le cerveau.
Suicide Bombers nous prend aux tripes pour ne plus nous lâcher, nous assénant des morceaux indispensables : le déjanté « Caligulizer » qui nous met la banane, des refrains ciselés : « Out Of Love » à mettre dans toutes les playlists, des mélodies savamment élaborées : le subtil « Videodrome 2049 » et des chœurs fédérateurs : les superbes « Take It Off » et « You Better Believe It » qu’il faudrait enseigner dans toute bonne école de musique.
Loin des modes post-metal et brutal death, Suicide Bombers nous rappelle que la musique est avant tout un remède contre la morosité ambiante, et qu’elle peut devenir une ode à la vie et à la joie. Les thèmes abordés tournent autour de la fête, du sexe et de l’amour, à travers des métaphores et des doubles sens qui ne plairont pas à tout le monde, mais qui nous rappellent les années 1980.
Associant l’insouciance du Mötley Crüe des débuts, la folie de Ratt des années 1980, le sens du riff de Poison et la touche sleaze des Murderdolls, Suicide Bombers nous livre un album unique !
La grosse claque de cette nouvelle année !
@ Denis Labbé