👉 [Chronique] – Funny Money – Funny Money (1997) by Denis Labbé.

Passé totalement inaperçu en Europe, Funny Money a pourtant sorti quatre albums studio et un live entre 1997 et 2008. Quoi de plus normal, allez-vous me dire ?

Surtout que le groupe a surtout écumé le Maryland où il est né, la Virginie, la Virginie Occidentale et la Pennsylvanie.

Pourquoi en parler, dans ce cas ? Parce que le chanteur de Funny Money n’est autre que Steve Whiteman, la voix de Kix et que cela s’entend dès le premier couplet du groovy « Off My Rocker » qui semble sortir tout droit des tiroirs de l’album éponyme de Kix.

Ce mélange de riffs boogie-rock, de lignes vocales enthousiastes et de refrains fédérateurs se retrouve chez Funny Money qui lorgne parfois sur Aerosmith : « Art of Persuasion », pour mieux revenir aux racines du rock : « Boogie Man ».

Les riffs de Billy Andrews nous ramènent aux meilleures heures du hard rock américain : le sautillant « Can’t Take the Heat », voire australien comme sur le superbe « Monkey See, Monkey Do » sur lequel plane l’ombre d’AC/DC.

Ces influences ne sont pas étonnantes, elles se trouvent aussi chez Kix.

Les musiciens jouent pour s’amuser, sans se préoccuper des modes, et cela se ressent tout au long des onze titres composant cet album, comme en attestent le chantant « Suckin’ My Blood » qui voit Steve Whiteman s’investir comme jamais et le torturé « No regrets » qui clôt cet opus de la plus belle des manières.

Ce retour aux sources de la musique est réjouissant, car cela permet aux musiciens de s’exprimer sans s’inquiéter de ce que les critiques et les médias peuvent penser.

Malgré tout, Funny Money propose également des compositions plus consensuelles, comme ce joli et mélodique « Baby Blues », traversé par un beau solo, ou « Pick Me Up » au swing étonnant, qui s’éloigne du hard rock pour explorer les terres du rock, comme « Dry Eyes Cry » le fait avec la country.

Funny Money est un excellent album qui aurait mérité un meilleur accueil et une distribution plus large.

@ Denis Labbé

Denis Labbé

Chroniqueur

A propos :  Ecrivain et chroniqueur, Denis a plongé dans le metal dès l’adolescence. Il a vite compris qu’il faisait moins de bruit en écrivant qu’en chantant.