La mondialisation du metal touche tous les continents, y compris l’Afrique. Strident nous vient d’ailleurs d’Afrique du Sud et évolue dans un power metal épique, inspiré par Manowar, Grave Digger et Rhapsody Of Fire, avec des éléments néo-classiques. Sa musique est lourde, puissante, portée par des riffs énormes et un chanteur à la voix agressive, capable de varier les intonations.
Après une introduction qui nous prépare à la déferlante métallique, « Metal or Death » nous cueille avec son rythme syncopé ultra-rapide, porté par un riff ciselé avec soin. Le changement de rythme au milieu du morceau nous rapproche de groupes comme Holy Mother pour un rendu de toute beauté, magnifié par quelques influences néo-classiques.
Strident apprécie les cavalcades épiques qui nous entraînent sur des rives classiques, mais ô combien efficaces : le mélodique « Blood Rage », le sautillant « Pirates! », le furieux « Fire of Legend » au magnifique refrain ou l’enthousiasmant « Power Metal from Space » propulsé par un riff néo-classique et allégé par un break de la même inspiration.
Strident nous surprend agréablement par la qualité de ses musiciens, qui sont capables de varier les ambiances et les tonalités pour mieux nous surprendre. « Blood Rage » s’appuie sur le contraste entre des couplets déclamés et des refrains portés par des chœurs à l’unisson de la guitare, alors que le martial « Odin Be Our Guide » apparaît comme un croisement entre Manowar et Rhapsody Of Fire, grâce à l’apport de sons de clavecins sur un titre grandiloquent.
Plus étonnant, « Undead Legion » développe une ambiance sombre, assez proche d’un Grave Digger dans la mise en place de couplets doublés, tandis que « Chromatic Moonlament » puise son inspiration dans l’univers médiéval tout en jouant sur des oppositions de voix mélodiques et hurlées.
Oath est un album à découvrir. Même s’il a été autoproduit, il est assez aisément trouvable, ce qui n’est pas le cas de son successeur When Gods Walked The Earth, sorti en 2016 après quelques changements de personnel.
@ Denis Labbé