Considéré comme l’un des pionniers de la scène speed thrash de Chicago, Znowhite publie ce mini album un an après All Hail to Thee, son premier opus.
Bénéficiant de l’aura des compilations Metal Massacre, puisqu’ils apparaissent sur le troisième volume aux côtés de Slayer, Virgin Steele, Bitch et Warlord, le groupe se taille une certaine réputation.
Destiné à conforter le relatif succès de leur album, ce cinq titres déboule à toute vitesse, en s’appuyant sur la voix aiguë de la chanteuse Nicole Lee et sur les guitares affûtées de Ian Tafoya.
Cinq titres, c’est peu, mais avec l’énergie que dépense le trio, cela suffit à tout emporter sur leur passage. Le disque s’ouvre sur le speed « Live for the Weekend », qui n’est pas sans rappeler les morceaux des Allemands de Living Death.
C’est ultra-rapide, parfois approximatif, mais d’une fraîcheur et d’une violence évidentes.
Plus carré, malgré un son de caisse claire vraiment horrible, « All Hail to Thee » lorgne sur le thrash, mais aussi sur Savage Grace, tout en rappelant les Français de H-Bomb.
Un peu confus, « Run Like the Wind » est typiquement un morceau de cette époque, avec des débuts calmes et une accélération progressive qui mène à un refrain rapide. Les guitares moulinent dans tous les sens, tandis que la chanteuse hurle à pleins poumons.
Comme il n’y a que cinq titres, le groupe ne nous laisse aucun temps mort. « Too Late » dévaste tout avec un speed teinté de punk, que n’auraient pas renié les Français de Killers.
Si Nicole Lee n’est pas la meilleure chanteuse de metal, elle se donne à fond, comme le guitariste Ian Tafoya qui place quand même quelques notes à côté, mais on s’en moque.
Plus mélodique et certainement plus dispensable, « Turn Up the Pain » est un tempo lent qui permet de placer quelques bonnes idées, notamment un riff piqué au « Mirror Mirror (Look Into My Eyes) » de Def Leppard.
Il nous montre que le groupe peut aussi composer autre chose. Représentatif d’une époque de foisonnement, ce mini album est une sympathique curiosité
@ Denis Labbé