👉 [Chronique] – Kiss – Kiss (1974) – Denis Labbé.

4.4
(65)


1. Strutter       
2. Nothin’ to Lose        
3. Firehouse
4. Cold Gin      
5. Let Me Know
6. Kissin’ Time  
7. Deuce
8. Love Theme from Kiss
9. 100,000 Years
10. Black Diamond

Si la carrière de Kiss débute en 1973, elle trouve ses origines dans la rencontre entre Gene Simmons et Paul Stanley en 1971. Paul lui fait écouter « Sunday Driver » qui deviendra « Let Me Know ».

Le courant passe entre les deux. Ils forment alors Wicked Lester qui va enregistrer un premier album dans les studios Electric Lady avant que Gene et Paul ne quittent le groupe et prennent leurs noms de scène. Ils répondent à une annonce et engagent Peter Criss, avant d’auditionner Ace Frehley sur « Deuce ».

Une fois le groupe au complet, ils décident de porter du maquillage pour s’opposer aux New York Dolls. Les concerts s’enchaînent alors puis Kiss enregistre une démo avec Eddie Kramer aux manettes. Ils sont repérés par Bill Aucoin qui les fait signer sur le nouveau label Casablanca.

Le premier album est alors mis en boîte et sort le 18 février 1974. Il contient dix chansons, dont sept sont devenus des classiques du groupe. Le premier morceau, « Strutter » montre toutes les qualités d’écriture du duo Simmon/Stanley.

Sur un riff incisif, les mélodies vocales se développent pour emporter l’adhésion du public. Ces qualités se retrouvent sur l’explosif « Firehouse » dont le contraste entre la basse et les guitares forme un socle propice au développement d’un refrain imparable.

Avec ce mélange de rock classique, présent sur le superbe « Nothin’ to Lose » et de hard rock : « Black Diamond », Kiss sort du lot à une époque où la musique emprunte de nombreux chemins. Même lorsqu’Ace Frehley compose, les chansons sortent du lot avec leur mélange de séduction, de groove et de riffs énergiques, comme sur « Cold Gin ».

Les rythmes sont variés, passant d’influences blues rock teintées de hard rock : « Deuce » à de petits brûlots sautillant : le groovy « 100,000 Years », en passant par des chansons teintées de pop qui évoquent la période Wicked Lester : « Let Me Know ».

Malgré tout, cet album manque de punch et ne permet pas de capter l’énergie et la puissance que le groupe développent en concert. Il contient aussi deux morceaux dispensables, comme l’instrumental « Love Theme from Kiss » très connoté années 1970 et pour le moins ennuyeux et le glam rock « Kissin’ Time » assez mal arrangé.

Ce premier album ne rencontre pas un grand succès, puisqu’il ne s’écoule qu’à quelques dizaines de milliers d’exemplaires. Il faudra attendre la sortie d’Alive pour qu’il se vende enfin.

@Denis Labbé




Denis Labbé
Chroniqueur
A propos :  Ecrivain et chroniqueur, Denis a plongé dans le metal dès l’adolescence. Il a vite compris qu’il faisait moins de bruit en écrivant qu’en chantant.

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