Sebastian Bach continue de briller dans l’univers du divertissement, s’illustrant au cinéma, au théâtre, à la radio, à la télévision, et bien sûr, dans la musique. Après une pause de dix ans, nous avons enfin le plaisir de découvrir de nouvelles créations de cet artiste exceptionnel.
Bach est reconnu pour sa voix puissante et sa présence scénique intense. Avec Skid Row, il a connu le succès avec des albums à succès comme « Skid Row » (1989) et « Slave to the Grind » (1991), qui ont tous deux été certifiés multi-platine.
Son nouvel album studio, intitulé « Child Within The Man », marque un tournant passionnant dans sa carrière. Pour cet opus, Sebastian Bach n’a pas lésiné sur les moyens, s’entourant de figures emblématiques de la musique.
Parmi les stars invitées figurent John 5, reconnu pour ses prouesses techniques à la guitare, Steve Stevens, autre guitariste légendaire notamment connu pour sa collaboration avec Billy Idol, et Orianthi, qui a notamment joué aux côtés d’Alice Cooper.
Pour l’enregistrement de cet album, Bach et son groupe ont élu domicile au Studio Barbarosa situé en Floride. Ce studio, prisé pour son acoustique exceptionnelle et son équipement de pointe, appartient à Elvis, un détail qui ajoute une touche de prestige et d’histoire à ce projet.
La production de cet album promet ainsi de capturer l’essence du rock classique tout en introduisant des éléments modernes, grâce à la contribution de musiciens de premier plan et à l’utilisation de technologies d’enregistrement avant-gardistes.
Le morceau d’ouverture, ‘Everybody Bleeds’, constitue un début parfait avec cette nouvelle œuvre de Bach, une composition solide avec Bach chantant comme dans ses meilleures années. Ce titre établit immédiatement un lien profond avec l’auditeur, invitant à une exploration plus intime de ses thèmes lyriques et de sa structure musicale complexe.
Le morceau suivant, « Freedom », s’ouvre sur un riff destructeur de John 5, et Bach crie à la liberté comme son nom l’indique tout en jouant avec le métal puissant du morceau précédent et avec une ambiance hard rock estivale. Ce titre montre une évolution dans le son de Bach, mélangeant l’agressivité du metal avec des éléments de rock classique pour créer une atmosphère à la fois révoltée et exaltante.
Au fur et à mesure que l’album progresse, ces deux morceaux servent de pierre angulaire, démontrant l’aptitude de Bach à fusionner différents genres musicaux tout en conservant une cohérence artistique.
« (Hold On) The Dream » est le troisième morceau de l’album, et je n’hésite pas à affirmer que, bien qu’il soit seulement le troisième, il pourrait aisément être considéré comme le meilleur de l’album. L’influence des années 80 est palpable, évoquant des souvenirs du premier album de Skid Row, insufflant à ce morceau une vibe nostalgique mais fraîche.
C’est une chanson qui construit son intensité progressivement, partant d’un niveau plus bas pour atteindre des sommets explosifs. Le riff qui accompagne le morceau n’est pas juste là pour faire acte de présence; il est percutant, entraînant l’auditeur dans un voyage musical à la fois lent et extrêmement lourd. Sebastian Bach y déploie une performance vocale formidable, chantant avec une puissance et une passion qui semblent presque surhumaines.
Cette chanson est un véritable tour de force, montrant la capacité du groupe à fusionner puissance et mélodie de manière magistrale.
« Qu’est-ce que j’ai à perdre ? » nous ramène effectivement à l’époque glorieuse des années 90 avec Skid Row, notamment en rappelant l’album « Slave To The Grind ».
Sebastian Bach, avec son charisme indéniable et sa capacité à captiver l’auditeur, prouve que la vitesse n’est pas un prérequis pour la lourdeur dans le rock. Ses compositions démontrent une maîtrise remarquable de dynamique et d’intensité, permettant à chaque morceau de résister au poids du temps.
Bach semble naviguer avec aisance à travers les notes de ses nouvelles chansons, en s’adaptant parfaitement à son niveau vocal actuel. Il ne force jamais sa voix, mais plutôt, il exploite habilement son expérience pour juger de sa capacité à atteindre les notes les plus aiguës.
Les chansons comme « Future Of Youth », qui reflète les vibes d’un Mötley Crüe des années 80, « Vendetta » et « F.U. », servent d’exemples parfaits. Dans ces morceaux, on observe comment il accélère progressivement, ajoutant une tension captivante qui construit et enrichit l’expérience d’écoute.
Chaque chanson est un témoignage de son évolution artistique et de sa compréhension profonde du genre musical qu’il a contribué à définir. Les fans de longue date ainsi que les nouveaux auditeurs trouveront dans cet album des éléments à la fois familiers et rafraîchissants, un équilibre délicat souvent difficile à atteindre dans le monde de la musique rock.
Le titre « About To Break » se démarque positivement avec sa touche plus alternative et actuelle. Ce morceau offre une fraîcheur bienvenue qui tranche avec les sons plus lourds entendus auparavant.
Il est également important de souligner le niveau technique du solo de guitare présent dans ce morceau, qui est nettement plus élaboré et complexe que ce que l’on peut entendre dans les autres pièces de cet opus. Cela apporte une dimension supplémentaire qui enrichit l’écoute.
Enfin, quant à la clôture de l’album, j’aurais peut-être choisi une approche plus audacieuse, mais est-ce vraiment judicieux ? Remplacer la power ballade ‘To Live Again’ par un titre plus robuste et techniquement complexe soulève des questions.
Certes, un morceau finalement plus marquant pourrait théoriquement offrir une conclusion plus mémorable, mais cela pourrait-il réellement laisser l’auditeur avec une impression durable, ou serait-ce juste une tentative de sophistication superflue ?
Les 10 longues années d’attente que Sebastian Bach nous a imposées pour découvrir de la nouvelle musique semblent finalement payer.
Son dernier album, Child Within The Man, est une œuvre puissante et robuste, gorgée de heavy metal et de hard rock, styles dans lesquels Bach excelle avec brio.
Les fans, qu’ils soient de longue date ou nouveaux venus, trouveront sans aucun doute leur compte dans ce retour triomphant, qui mélange habilement l’intensité des guitares électriques, une batterie percutante et des paroles qui résonnent avec l’âme du rock n’ roll.
Cet album ne se contente pas de remplir les attentes. Il les dépasse, prouvant que Sebastian Bach reste une force incontournable dans le monde du rock.
Stay Tuned
@Doc Olivier