Si Venom, Celtic Frost voire Mercyful Fate ont ouverts des portes, Quorthon va les enfoncer en sortant ce 3me opus qui va grandement marquer toute une génération.
L’album commence par une intro qui nous transporte dans le grand froid Nordique à vous glacer le sang, amenant le 1er titre « Massacre », qui se révèle être un déluge de violence primitif proche de ses premières réalisations.
« Woman of Dark Desires » Titre bien représentatif de l’évolution de Quorthon, plus ambiancé, plus mature, des refrains apparaissent et les structures sont plus « travaillées ».
« Equimanthorn » fait référence à l’enfer ainsi qu’à la mythologie nordique, une thématique qui sera reprise par la future scène Nordique à venir.
« Call from the Grave » Tempo lancinant, un Classique aux ambiances malsaines et mélodiques. Quorthon et ses cris d’écorché vif apportant une dimension supplémentaire à ce véritable bijou du genre.
« 13 Candles » écrase tout sur son passage, les chœurs profonds et morbides nous entrainant inexorablement vers le côté obscur.
La bête est maléfique, mais tellement magnifique.
Des rythmiques alternant de folles envolées furieuses et des parties plus structurées, un chant bestial, des ambiances ténébreuses voire mystiques, une production bien grasse, c’est une véritable descente aux enfers dont on ne sort pas indemne qui nous est proposée.
« Under The Sign Of The Black Mark » a défini les codes du Black Metal pour les années à venir et sera une source d’inspiration primordiale pour la future génération scandinave (Mayhem, Immortal, Emperor, Satyricon, Burzum, Marduk, Darkthrone etc….).
Quorthon sera souvent stigmatisé, mais quelques décennies plus tard, rendons hommage à ce chef d’œuvre avant-gardiste du Metal extrême.
Son œuvre est un héritage inestimable, il fut aussi l’instigateur du Viking Metal (Il nous a malheureusement quitté en juin 2004, des suites d’une crise cardiaque).
Cet album est indispensable pour tout amateur de Black Metal, il remonte à l’origine du Mal et démontre tout le chemin parcouru depuis (Pour l’anecdote, BATHORY ne s’est jamais produit en Live).
R.I.P et respect éternel !