Après un hiatus de deux ans qui les a vus introduire une nouvelle section rythmique, les Trouble de Chicago ont repris l’enregistrement en 1987, et ont sorti ce qui s’est avéré être leur troisième et dernier album pour Metal Blade, “Run to the Light”.
Et, pour les fans d’un groupe qui avait auparavant souscrit à l’esthétique sonore du heavy metal du début des années 70, les synthétiseurs utilisés sur le premier morceau de l’album, “The Misery Shows”, semblaient être un aveu troublant de la réalité technologique des années 80.
Heureusement, ces synthés ressemblant à des orgues d’église n’étaient en fait qu’une introduction, après quoi cette chanson et sa suite bien nommée, “Thinking of the Past”, ont rapidement rétabli le modèle familier de Trouble, centré sur les riffs de guitare d’antan, mais à une vitesse sans précédent.
Ce schéma (rapide et lent) a continué à s’imposer par la suite, avec juste un peu plus de synthétiseur (cette fois-ci, il entonne la marche de la mort !) avant l’alambiqué “On Borrowed Time” (qui ressemble à plusieurs idées de chansons maladroitement mélangées) et, plus tard, le dernier morceau “The Beginning” (avec des clavecins baroques inspirés des Munsters).
Entre les deux, Trouble a équilibré une paire de titres décidément moyens avec “Born in a Prison” et “Tuesday’s Child”.
Malheureusement, la sélection inégale de chansons de Run to the Light et son échec commercial déconcertant ont conduit Trouble au bord d’un précipice dont ils ne parviendront à sortir que trois ans plus tard de manière triomphale, il faut le noter grâce à leur superbe album éponyme de retour chez Def American..
Stay Tuned.
@Olivier