Born Again est le 11ᵉ album studio du groupe britannique heavy metal Black Sabbath. Il est sorti le 7 août 1983 sur le label Vertigo Records en Europe et Warner Bros. Records en Amérique du Nord et fut produit par le groupe et Robin Black
L’idée semblait bonne sur le papier, mais lorsque Ian Gillan, ancien leader de Deep Purple, a rejoint Black Sabbath pour le terrible album Born Again en 1983, la triste réalité était que le style vocal bluesy de Gillan et ses paroles souvent humoristiques étaient totalement incompatibles.
Largement considéré comme le nadir créatif du groupe (même si quelques efforts ultérieurs comme Cross Purposes et Forbidden lui ont donné du fil à retordre), Born Again a également présenté l’une des pires couvertures d’album jamais réalisées et la tournée mondiale qui a suivi a été si troublée et tragicomique que la scène Stonehenge du groupe a fini par servir d’inspiration pour le film d’imitation rock & roll ultime, This Is Spinal Tap, lorsqu’on a découvert qu’il était trop grand pour tenir dans la plupart des salles !
La “production” tout aussi atroce de Born Again laisse l’impression que, dans une tentative malencontreuse d’enregistrer l’album le plus lourd jamais réalisé.
Parmi les ruines fumantes qui passent pour ses chansons, on pourrait apprécier le double sens de Gillan sur “Disturbing the Priest”, choisir une mélodie décente dans le morceau de titre en désordre, et s’attaquer à un headbanging heureusement simple avec “Digital Bitch” et le seul classique de l’album, “Trashed”.
Mais le reste, composé de morceaux embarrassants comme “Zero the Hero”, “Hot Line” et “Keep It Warm”, et d’intermèdes sonores inutiles comme “Stonehenge” et “The Dark”, est tout simplement trop douloureux.
Mais à ce moment-là, l’association très attendue de Black Sabbath avec Ian Gillan s’est révélée être l’une des plus grandes déceptions de l’histoire du heavy metal, et a failli tuer les pères fondateurs du genre au passage.
Born Again est donc un album bizarre dans la discographie du groupe, un véritable ovni doom qui ne demande qu’à être redécouvert pour ses trouvailles textuelles, ses inventions sonores et ses riffs vraiment très bons.
Stay Tuned
@Doc Olivier