Il est parfois difficile de regarder une pochette d’album sans se dire que le groupe aurait mieux faire, surtout quand le contenu est de bonne, voire très bonne facture. Ce troisième album des Black Crowes, Amorica a connu un processus de création douloureux.
On peut aussi se demander si la pochette empruntée à Hustler n’était pas aussi une sorte de message caché.
Amorica est donc le troisième effort du groupe originaire d’Atlanta, après le succès des deux premiers albums, les Black Crowes se devaient de continuer sur cette lancée.
Les frères Robinson s’attèle donc à écrire un album qui devait d’abord s’intituler Tall, mais les compositions n’étaient pas vraiment à la hauteur. Nouvelles séances d’écriture et d’enregistrement, ainsi qu’un nouveau producteur pour Amorica.
Ce qui en sort diffère des deux premiers albums, Amorica renferme malgré tout des morceaux teintés de rock sudiste et de blues, avec pour influences les Stones et Led Zeppelin.
On pourrait également lui reprocher qu’aucun morceau ne sort véritablement du lot pour en faire un single pour la promotion, mais à l’écoute d’Amorica, on se rend compte qu’il s’agit d’un album qui se caractérise par une certaine unité.
On peut toujours oublier que la pochette aux accents pubiens soit d’une certaine mocheté, mais on ne peut en aucun cas renier qu’Amorica reste un album important dans la carrière des Black Crowes.
@Boudj