09 Août 1986 – Motörhead sort « Orgasmatron » par le Doc.

5
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1. Deaf Forever (4:25)
2. Nothing Up My Sleeve (3:11)
3. Ain’t My Crime (3:42)
4. Claw (3:31)
5. Mean Machine (2:56)
6. Built for Speed (4:56)
7. Ridin’ With the Driver (3:47)
8. Doctor Rock (3:37)
9. Orgasmatron (5:24)

En 1986, alors que le paysage du heavy metal est en pleine mutation, Motörhead sort « Orgasmatron », un album qui deviendra rapidement une pierre angulaire de leur discographie.

Produit par Bill Laswell, connu pour son travail dans des genres aussi divers que le jazz et le punk, cet album marque un tournant dans la carrière du groupe, tant sur le plan musical que thématique.


Dès les premières secondes de « Deaf Forever », le morceau d’ouverture, l’auditeur est frappé par l’agressivité brute et l’énergie inébranlable du trio.

Les riffs de guitare, lourds et tranchants, sont soutenus par une section rythmique implacable, tandis que la voix rauque de Lemmy Kilmister, toujours aussi charismatique, rugit des paroles empreintes de rébellion et de désillusion.


Contrairement aux albums précédents, « Orgasmatron » montre une production plus affinée, avec une nette amélioration de la qualité sonore.

Ce changement est en partie attribué à l’influence de Laswell, qui a su canaliser l’énergie brute de Motörhead tout en lui donnant un vernis plus poli sans sacrifier l’authenticité du son du groupe.

Les guitares de Phil Campbell et Würzel (Michael Burston) s’entrelacent dans un duel furieux, renforçant l’aspect sombre et lourd de l’album.


Sur le plan des paroles, « Orgasmatron » explore des thèmes plus sombres et engagés que les albums précédents de Motörhead.

Lemmy, en observateur acéré de la société, aborde des sujets tels que la corruption, la guerre et la religion avec son cynisme caractéristique.

Le titre éponyme, « Orgasmatron », est sans doute l’exemple le plus marquant de cette approche. Dans ce morceau, Lemmy critique violemment l’hypocrisie religieuse et politique, incarnée par une figure métaphorique qui symbolise la manipulation des masses.


D’autres morceaux comme « Nothing Up My Sleeve » et « Mean Machine » continuent dans la veine de l’énergie brute et de la critique sociale, mais avec une touche de sarcasme et d’ironie typiquement Lemmyienne.

La colère et la frustration palpables dans les paroles se marient parfaitement avec l’intensité musicale, créant une atmosphère oppressante qui captive l’auditeur du début à la fin.


« Orgasmatron » est un album qui, malgré une réception critique initiale mitigée, a su s’imposer comme un classique du heavy metal. Il a non seulement renforcé la réputation de Motörhead comme pionniers du genre, mais a également influencé de nombreux groupes à venir.

L’album a permis à Motörhead de continuer à évoluer musicalement tout en restant fidèles à leurs racines, prouvant que le groupe avait encore beaucoup à offrir à une époque où le metal devenait de plus en plus diversifié.


En conclusion, « Orgasmatron » est bien plus qu’un simple album dans la discographie de Motörhead. C’est un témoignage de leur capacité à se renouveler tout en restant profondément ancrés dans ce qui faisait leur force : une musique brute, sans compromis, servie par des paroles cinglantes.

Cet album reste une référence incontournable pour tous les amateurs de heavy metal et un jalon important dans l’histoire du rock.

Spotify:

Stay Tuned

@Doc Olivier


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