10 Août 1989 – White Lion sort “Big Game” par le Doc.

5
(2)
1. Goin’ Home Tonight (4:57)
2. Dirty Woman (3:27)
3. Little Fighter (4:23)
4. Broken Home (4:59)
5. Baby Be Mine (4:10)
6. Living on the Edge (5:02)
7. Let’s Get Crazy (4:52)
8. Don’t Say It’s Over (4:04)
9. If My Mind Is Evil (4:56)
10. Radar Love (5:59)
11. Cry for Freedom (6:09)

Sorti en août 1989, “Big Game” est le troisième album studio du groupe de hard rock américain White Lion.

Après le succès de leur album précédent, “Pride”, qui contenait les hits “Wait” et “When the Children Cry”, “Big Game” devait solidifier leur place dans le panthéon du rock des années 80.

Cependant, bien que l’album ait rencontré un certain succès, il n’a pas tout à fait atteint les sommets espérés.

Dès les premières notes, il est évident que White Lion a cherché à élargir son spectre musical. Comparé à “Pride”, “Big Game” présente un son légèrement plus poli et accessible, flirtant davantage avec le pop rock.

Les guitares de Vito Bratta, toujours mélodiques et précises, sont au centre de la composition, mais elles sont accompagnées de claviers et d’arrangements plus élaborés, marquant une évolution notable du groupe.

Cette transition vers un son plus commercial a divisé les fans : certains ont salué l’évolution, tandis que d’autres ont regretté le mordant plus rugueux des débuts.

Parmi les morceaux qui se démarquent, “Little Fighter” est sans doute l’un des plus mémorables. Cette chanson, qui aborde le sujet des luttes sociales, est l’une des rares à mêler efficacement l’engagement et la puissance musicale. Le riff accrocheur de Vito Bratta et le chant passionné de Mike Tramp en font un classique de White Lion.

“Radar Love”, une reprise du hit de Golden Earring, est une autre piste notable. Si certains puristes ont critiqué la version de White Lion, arguant qu’elle manquait de l’énergie brute de l’originale, elle reste néanmoins une interprétation solide, marquée par une production soignée et une exécution technique impeccable.

“Broken Home”, une ballade émotive, montre un autre aspect du groupe, abordant des thèmes personnels et douloureux avec sincérité. C’est dans ce type de compositions que la voix de Mike Tramp brille particulièrement, capable de transmettre une gamme d’émotions avec nuance.

La production de “Big Game”, assurée par Michael Wagener, est à la fois une force et une faiblesse.

D'un côté, elle met en valeur les talents individuels des musiciens, notamment les solos complexes de Bratta et la voix distincte de Tramp.

De l’autre, elle tend parfois à lisser les arêtes du son du groupe, rendant certaines compositions un peu trop aseptisées. Cette approche pourrait expliquer pourquoi l’album, bien que techniquement irréprochable, n’a pas eu l’impact durable de “Pride”.

“Big Game” reste un album clé pour comprendre l’évolution de White Lion à la fin des années 80. Si le groupe a montré une volonté d’explorer de nouveaux territoires sonores, l’album souffre parfois d’un manque de cohésion et d’une production trop lisse.

Cela dit, il contient suffisamment de moments forts pour plaire aux fans de hard rock et témoigne de la richesse du talent du groupe, notamment grâce aux contributions exceptionnelles de Vito Bratta à la guitare.

En fin de compte, “Big Game” est un album de transition qui, bien qu’imparfait, mérite l’écoute pour sa place dans la discographie de White Lion.

Spotify:

Stay Tuned

@Doc Olivier


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