📀 [Chronique/Review] – Deep Purple – Slaves and Masters (1990) Boudj.

4.5
(155)
1. King Of Dreams (5:28)
2. The Cut Runs Deep (5:42)
3. Fire In The Basement (4:43)
4. Fortuneteller (5:49)
5. Breakfast In Bed (5:17)
6. Love Conquers All (3:47)
7. Fortuneteller (5:48)
8. Too Much Is Not Enough (4:17)
9. Wicked Ways (6:34)

Deep Purple est un groupe qui au cours de ses plus de 50 ans d’existence n’a jamais vraiment connu la stabilité en terme de line-up. Slaves And Masters, sorti en 90 est un parfait témoignage de cette instabilité.

En 1988, Ian Gillan est une nouvelle fois dégagé du groupe, la deuxième réunification du mythique Mk II n’a pas tenu après l’échec de House Of Blue Light. L’album est inconsistant voire brouillon par moment. Ritchie Blackmore impute justement cet échec à Gillan.

A la recherche d’un remplaçant, Deep Purple engage tout d’abord Jimi Jamison du groupe Survivor. L’aventure n’aura duré que deux petites semaines, le management de Jamison le pressant de refuser le poste, quelque part à juste raison.

C’est ainsi que Ritchie Blackmore se tournera vers Joe Lynn Turner, avec qui il avait travaillé au sein de Rainbow. On peut aussi supposer que ce choix émanait notamment du succès qu’avait eu Turner avec Yngwie Malmsteen sur l’album Odyssey. Malgré la réticence des autres membres, Turner est officiellement le nouveau chanteur, le travail peut commencer pour un nouvel album.

Slaves And Masters est le treizième album de Deep Purple, le plus gros reproche qui va être fait à cet opus est son côté lisse au niveau des compositions. On s’attend à écouter une œuvre de Deep Purple, mais on se rend compte à l’écoute du morceau d’introduction, King Of Dreams qu’il s’agit d’une nouvelle incarnation de Rainbow.

Cette impression continue avec The Cut Runs Deep ou encore Truth Hurts, et se termine de la même manière avec Wicked Ways. L’album est mélodique certes, mais ne décolle jamais vraiment. Chaque titre pris en individuel est d’excellente facture, mais l’ensemble donne une impression bizarre, comme irréelle et distordue.

Slaves And Masters reste un album particulier dans la carrière de Deep Purple, à l’image de Come Taste The Band. On est loin de la maitrise retrouvée dans Perfect Strangers ou la fougue du dyptique Burn/Stormbringer. Une expérimentation où la mayonnaise ne prend jamais vraiment.

Malgré un album bancal, la tournée qui s’en suit est un succès. Mais Gillan sera vite revenu pour les raisons que l’on connait, ouvrant un nouveau chapitre de Deep Purple après le départ définitif de Ritchie Blackmore, qui reformera… Rainbow.

 



@Boudj

Bilel Boudj
Journaliste, chroniqueur web et radio, Boudj est un grand amateur de cinéma et de musique dans le sens large du thème, même s'il a une passion pour tout ce qui est rock.

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