[Concert] AC/DC – Hippodrome ParisLongchamp, le 13 août 2024 (Paris) – Par Marin.

4.8
(83)

Après plusieurs années d’attente on y croyait plus. Cette tournée était prévue à la suite de la sortie de l’album « Power Up ». Les effets du covid en ont décidé autrement.

Les bruits ont commencé à enfler en 2023, car 2024 était l’année de leurs 50 ans d’existence.


Quoi de plus beau et de rock’n roll que de revenir sur scène et saluer (une dernière fois ?) ses fans !
Comme vous savez c’est Chris Chaney à la basse et Matt Laug à la batterie qui sont venus compléter le groupe.

Je passerai l’épisode de l’organisation qui a été plus que défaillante voir honteuse !!

80 000 personnes avaient rendez-vous avec les Australiens. 80 000 personnes prêtent pour la grand-messe du rock, 80 000 personnes prêtent à succomber aux riffs et rythmes endiablé du groupe !

Je précise, j’étais en carré or et à 20m de la scène. Après une 1ere partie que je dirai sympathique avec le band The Pretty Reckless, les 3 coups ont été donné à 20h15.

A ce moment la température de l’air avoisinait autour les 30 °, autant dire qu’il faisait très chaud. Les 1ers rugissements de la bande vidéo, qui a fait office d’intro, montrant un véhicule en route vers l’hippodrome se sont fait entendre et ont percés les hurlements du public.

De couleur rouge prédominante, ce film à lancé parfaitement le set des artistes. Comme un éclair dans le ciel, les 5 membres sont apparus brutalement et entamés le 1er titre ‘ If you want blood (si tu veux du sang…). Ce morceau, sanguinaire, à renversé la foule. Dans la fosse c’est du délire, impossible de rester immobile.

Les vagues humaines successives offre un tsunami humain d’une rare violence. A l’image de ce premier morceau, l’ambiance était indescriptible ! Le son était vraiment bon et justement dosé. Angus, haut de ses 69 ans, était déjà branché sur 10000 watts ! Une vraie pile électrique nucléarisée pour l’occasion.

On était venu pour avoir du sang et bien il a commencé à couler dès les 1ers riffs. Brian, avec sa voix rocailleuse, était tout sourire, heureux d’être là. Les 3 autres membres se sont mis tout de suite dans le rythme.

Comme on dit, ils ont envoyé du lourd dès les 1ères notes. Back in black a fait suite. Brian a dû pousser un peu plus ses notes vocales. Il n’a plus 20 ans et cela c’est ressenti.

Au taquet il a assuré. Les hits se sont enchaînés. Le groupe était en forme olympique pour nous offrir un « putain » de live. La furie a continuée avec Demon Fire (très efficace sur scène), Hell ain’t a bad place to be (qui a remplacé show down in flames dans la playlist), le méga hit électrisant Thunderstruck (avec ses hein hein hein hein thunder repris par toute la foule), Have a drink on me.

A ce moment-là c’était déjà monstrueux et ce n’était pas fini !! Les cloches de l’enfer de Hells bells se sont fait entendre dans une ambiance de cathédrale chauffée à blanc. Nous avons hurlé, beuglé avec Brian sur le refrain en reprenant à tue-tête « hellllllllls belllllllls ».

La tension corporelle a commencé à atteindre des sommets !

 

Les 5 gaillards avaient le projet de nous mettre à terre, à peine le premier tiers des titres joués ont a commencé à plier les genoux ! Shot in the dark, le bluesy Stiff upper lip, Shoot to thrill avec le légendaire duck walk (de Chuck Berry) immortalisé par Angus, Sin city et le convoi de rock’n roll train ont continués à nous en mettre plein la face ! Nous étions déjà à un niveau d’hédonisme rarement atteint.


Les « papys » du rock en avaient dans le capot ! A ce moment ma voix disparaissait suite à tout ces titres qui donnaient lieu à un karaoké géant beaucoup plus soutenu et costaud que celui de la cérémonie de fermeture des JO avec le titre mielleux de Joe Dassin.


Dirty Deeds (avec son refrain fédérateur), le foudroyant High Voltage lui aussi repris par les 80 000 personnes beuglant « high voltage rock’n roll ! ».


Riff Raff avec son intro ravageuse a poussé les limites encore plus loin, comme si cela était encore possible !!


You Shook me all night long (titre vénéré par les Américains et pas que…) donne du fil à retordre à Brian tant les notes vocales sont haut perchées…

Et oui le gaillard avait autour des 30 ans lors de l’enregistrement initial, aujourd’hui il en a 76 !
Cela n’a pas suffit à le calmer, le vocaliste a continué à brailler dans son micro tel une meute de « clébard » assoiffé de rock ! 76 ans et alors ?! Il aurait pu dire : Je suis un rockeur et je me comporte en tant que tel donc je me donne à fond !! Vous voulez du sang, vous en aurez !!

Au comportement de gladiateur, Brian faisait un excellent taf.
L’autoroute de l’enfer avec Highway to hell nous était promise, et nous y avons eu droit. Les coups de massues de Matt sur ses futs, la basse de Chris et la rythmique de Stevie ont renforcés cette impression de rythme infernal !


L’immuable Whole Lotta Rosie avec les hurlements de la foule scandant « Angus », le géantissime Let There Be rock qui permet à Angus de faire le show et de haranguer les 80 000 fidèles avec ses riffs diaboliques.


Fidèle à lui-même, il n’a pas hésité à se rouler à terre comme à ses plus beaux jours. Juste après nous avons pu deviner des taches de sang sur sa chemise blanche, preuve qu’une fois de plus que si nous voulions du sang nous en avons !


L’explosif T.N.T a continué le feu d’artifice qui sera ponctué par l’infernal For Those About To Rock et ses 12 canons rugissants de furie et crachant le feu.


12 canons qui auraient sans doute sauvé de la déroute Napoléon à Waterloo !


Le spectacle s’est terminé par un vrai feu d’artifice, ébloui par ce que l’on a vu et entendu nous étions déjà nostalgiques….

Voilà ce qu’ont donnés les 2h15 de folies « aissidicienne ».
La bande à Angus en a encore sous les pieds qu’on se le dise.


Les dernières paroles de Brian ont été : We salute you Paris, thank you, we love you ! Et moi je leur dis merci pour toutes ces années de bonheurs musicale !

Marin.


How useful was this post?

Click on a star to rate it!

Average rating 4.8 / 5. Vote count: 83

No votes so far! Be the first to rate this post.