Motörhead est une institution du rock’n’roll, incarnée par son légendaire leader Lemmy Kilmister, et “Motörizer” (2008) est l’un des albums qui prouve que le groupe n’a jamais vraiment perdu de sa fougue, même après des décennies de carrière.
Cet album est le 19e du groupe et continue de démontrer la recette gagnante de Motörhead : une fusion sans compromis de heavy metal, rock’n’roll, et punk.
Lemmy Kilmister (qui a eu 62 ans en 2007) ne montre aucun signe de ralentissement sur le Motorizer de 2008, que Cameron Webb a produit aux studios 606 de Dave Grohl à Los Angeles.
Malgré le fait que Webb ait travaillé avec de nombreux artistes de rock et de métal alternatif (dont Limp Bizkit, Orgy, Godsmack, Buckcherry, Lit, Ben Folds et Monster Magnet) et ait produit ce CD de 39 minutes dans un studio appartenant à un membre des Foo Fighters et ancien membre de Nirvana, Motorizer ne fait aucun effort pour avoir un son alternatif.
Au lieu de cela, le son classique de Motörhead prévaut, et des morceaux percutants comme “Buried Alive”, “Runaround Man”, “When the Eagle Screams” et “Time Is Right” sonnent comme s’ils avaient pu être enregistrés 25 ans plus tôt.
Motorizer ne prétend pas être révolutionnaire, mais si le matériel est prévisible, il l’est de manière engageante.
L’album s’ouvre avec “Runaround Man”, une piste explosive qui donne le ton avec sa vitesse et son énergie implacable. C’est un morceau typiquement Motörhead, avec une agressivité contrôlée et un refrain accrocheur.
“Rock Out” est sans doute l’un des morceaux les plus emblématiques de cet album. Un hymne pur et dur à la gloire du rock’n’roll, c’est une piste qui incarne l’esprit même de Motörhead – direct, puissant, et sans fioritures. Le titre lui-même invite l’auditeur à faire exactement cela : rocker.
“Buried Alive” et “English Rose” sont également des morceaux qui se distinguent par leur groove et leur riff entraînant, démontrant la capacité du groupe à créer des morceaux qui restent en tête.
Enfin, “The Thousand Names of God” clôture l’album de manière épique, avec des riffs lourds et une atmosphère légèrement plus sombre, laissant une impression durable.
“Motörizer” n’est pas nécessairement l’album qui réinvente le son de Motörhead, mais c’est un album qui consolide leur position de pionniers inébranlables du rock.
Il incarne l’essence même de ce que le groupe a toujours représenté : la puissance, l’attitude, et une fidélité à ses racines rock’n’roll.
Pour les fans de longue date, c’est un ajout solide à la discographie du groupe, et pour les nouveaux venus, c’est une introduction percutante au monde de Motörhead. Lemmy, Phil Campbell, et Mikkey Dee y montrent qu’ils sont toujours en pleine forme, prêts à prouver que le rock’n’roll ne meurt jamais.
@Olivier