Le premier album solo d’Ozzy Osbourne, Blizzard of Ozz, sorti en 1980, est un chef-d’œuvre du métal néo-classique qui, avec le premier album de Van Halen, est devenu une pierre angulaire de la guitare métal des années 80.
Blizzard of Ozz a démontré non seulement son oreille pour la mélodie, mais aussi un instinct infaillible pour monter des groupes de soutien de premier ordre.
L’ancien guitariste de Quiet Riot, Randy Rhoads, a été une découverte surprenante, arrivant ici en tant que talent unique et pleinement formé. Rhoads était tout aussi responsable qu’Osbourne – peut-être même plus – de la direction musicale de l’album, et son application des techniques et des gammes de la guitare classique a réécrit les règles tout aussi radicalement qu’Eddie Van Halen l’avait fait.
Rhoads pouvait se démarquer en tant que soliste tape-à-l’oeil, mais ses compositions et arrangements détaillés et ambitieux révélaient sa véritable profondeur, tout en créant un sentiment de tristesse et d’élégance sinistre à partir des innovations de Ritchie Blackmore en matière de tonalités mineures.
Tout cela peut sembler minimiser l’importance d’Ozzy lui-même, ce qui ne devrait pas être le cas du tout.
La musique correspond parfaitement à son obsession lyrique pour le côté sombre ainsi, malgré sa nature collaborative, elle est sans équivoque empreinte de la personnalité d’Ozzy.
De plus, le groupe est bien plus polyvalent et subtil que Sabbath, ce qui libère Ozzy de son habitude de chanter à l’unisson avec la guitare (et prouve qu’il avait une excellente maîtrise de la façon de cadrer sa voix limitée).
Rien de moins que révélateur, Blizzard of Ozz a fait d’Ozzy une star à juste titre, et il a établi de nouveaux standards de virtuosité musicale dans le domaine du heavy metal.
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@Doc Olivir