🛑 [Chronique] Chronique de Yesterwynde – Nightwish : Un Voyage Épique à Travers le Temps (2024) By Le Doc.🛑

5
(2)
1. Yesterwynde (2:43)
2. An Ocean of Strange Islands (9:26)
3. The Antikythera Mechanism (5:55)
4. The Day of… (4:34)
5. Perfume of the Timeless (8:11)
6. Sway (4:23)
7. The Children of ‘Ata (5:37)
8. Something Whispered Follow Me (6:39)
9. Spider Silk (6:26)
10. Hiraeth (6:14)
11. The Weave (4:53)
12. Lanternlight (6:06)

Le 20 septembre 2024, Nightwish a fait son retour tant attendu avec Yesterwynde, leur dixième album studio.

Après presque cinq ans d’absence, les maîtres du metal symphonique finlandais marquent un tournant créatif, offrant un opus à la fois introspectif et spectaculaire.

Ce disque est une véritable exploration des thèmes du temps, de la mémoire et des connexions humaines avec le passé, ancrés dans l’imaginaire toujours fascinant de Tuomas Holopainen.


Dès le début, l’album déploie un paysage sonore riche et varié. Le morceau d’ouverture éthéré, Yesterwynde, laisse place à An Ocean of Strange Islands, une composition monumentale mêlant riffs incisifs et orchestrations grandioses.

Floor Jansen, la voix emblématique du groupe, démontre toute l’étendue de son registre, passant de moments doux et aériens à des envolées lyriques puissantes, capturant l’auditeur dans cette symphonie épique.


Les morceaux comme The Antikythera Mechanism ou The Children of ‘Ata montrent la capacité de Nightwish à se réinventer tout en restant fidèle à leur essence. Ils jonglent avec des influences variées, allant du gothique au techno des années 80, intégrant même des éléments de musique folklorique.

La diversité musicale ne compromet pas la cohérence de l’ensemble, chaque piste étant soigneusement tissée dans le fil conducteur de l’album : l’exploration de la relation humaine au temps et à l’histoire.


Ce qui distingue Yesterwynde de ses prédécesseurs, c’est l’ambition de sa production.

L’album bénéficie de l’apport d’arrangements orchestraux et de chœurs dirigés par James Shearman, conférant une profondeur supplémentaire à l’œuvre.

La production, assurée par Tero Kinnunen et le mastering des frères Jussila, est impeccable, équilibrant parfaitement la lourdeur des riffs métalliques avec la délicatesse des orchestrations.


Malgré la longueur imposante de 71 minutes, Yesterwynde maintient l’auditeur captivé grâce à ses multiples nuances.

Certains titres, comme Sway, apportent des moments de répit acoustique, tandis que des morceaux plus intenses, tels que Spider Silk, fusionnent pop, metal et orchestrations dans une alchimie unique.


Avec ce disque, Nightwish ne se contente pas de recycler des formules éprouvées, mais repousse les limites du genre. Yesterwynde est une œuvre dense, certes, mais profondément gratifiante pour ceux qui s’y plongent pleinement.

Un must pour les fans de longue date et une démonstration éclatante du rôle de pionnier que Nightwish continue de jouer dans le metal symphonique.


Yesterwynde est un triomphe musical, riche en émotions et en innovation, solidifiant la place de Nightwish dans le panthéon du metal symphonique.

The Children of ‘Ata est l’un des morceaux les plus intrigants. Ce titre fait référence à un concept qui mêle à la fois mystère et exploration des racines humaines.

Le terme « Ata » pourrait être une allusion à des thèmes mythologiques ou historiques, souvent explorés dans les œuvres de Nightwish, qui aiment s’inspirer de légendes anciennes, de découvertes archéologiques ou d’idées philosophiques.
Mais il n’en ai rien.

Dans cette chanson, la juxtaposition entre des sonorités modernes (comme des éléments techno rappelant Depeche Mode) et des références musicales orientales et mythologiques crée un cadre sonore unique.

Il reflète bien la volonté de Nightwish de combiner différentes époques et cultures, tout en explorant la connexion entre l’humanité et son passé.


L’atmosphère de la chanson se construit autour de chœurs d’enfants et de chants mystérieux qui pourraient évoquer une sorte de culte ou de croyances oubliées, accentuant l’idée d’une humanité toujours influencée par les récits de ses ancêtres.

Cette approche s’inscrit dans la thématique globale de l’album, qui explore le passage du temps et la résonance du passé dans le présent.

L’histoire des enfants de l’île d’Ata en 1965 est celle de six adolescents tongiens qui ont survécu pendant 15 mois sur une île déserte du Pacifique.

Ces jeunes garçons, âgés de 13 à 16 ans, avaient fugué de leur pensionnat catholique à Tonga et volé un petit bateau pour s’évader. Cependant, une tempête a brisé leur gouvernail, et ils ont dérivé pendant huit jours avant d’atteindre l’île inhabitée d’Ata, à environ 160 km au sud-ouest des Tonga.


Sur l’île, ils ont fait preuve d’une ingéniosité remarquable pour survivre. Ils ont trouvé des ressources naturelles comme des bananiers et des poules laissées par les anciens habitants de l’île, qui avait été abandonnée depuis les années 1860.

Ils ont su allumer un feu, construire une hutte avec des feuilles de cocotiers et organiser leur vie autour de tâches quotidiennes comme la pêche et la collecte d’eau de pluie.


Après 15 mois sur l’île, ils ont finalement été secourus par Peter Warner, un pêcheur australien qui a repéré les vestiges d’un feu.

Les adolescents, que l’on croyait morts, ont été ramenés chez eux, où ils sont devenus des héros locaux.

Leur histoire a été comparée au célèbre roman Sa Majesté des mouches, mais contrairement à la dystopie de William Golding, ces garçons ont fait preuve de solidarité et d’organisation pour surmonter les épreuves


Cette aventure de survie est devenue un symbole d’espoir et de résilience humaine, inspirant des livres et des documentaires sur cette incroyable épreuve.

Note 9/10.

Stay Tuned

@Doc Olivier


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