👉 [Chronique] – Great White -Psycho City (1992) par Le Doc.

4.9
(34)
1. Psycho City (6:07)
2. Step On You (5:50)
3. Old Rose Motel (7:24)
4. Maybe Someday (7:24)
5. Big Goodbye (5:57)
6. Doctor Me (6:13)
7. I Want You (3:41)
8. Never Trust A Pretty Face (5:29)
9. Love Is A Lie (8:15)
10. Get On Home (5:28)

 

Sorti en 1992, “Psycho City” est le cinquième album studio du groupe américain Great White, célèbre pour son mélange de hard rock et de blues rock.

Après le succès commercial de “Twice Shy” (1989) et “Hooked” (1991), qui ont contribué à asseoir la notoriété du groupe, “Psycho
City” a été lancé à une période où le paysage musical était en pleine transformation avec la montée du grunge.

Malgré ce changement d’ère, Great White a maintenu le cap, offrant un album puissant, riche en guitares et en mélodies, fidèle à leur identité musicale.


Au début des années 90, le hard rock typique des années 80 commençait à être éclipsé par le son plus sombre et brut des groupes de grunge comme Nirvana et Pearl Jam.

Great White, tout en étant conscient de ces changements, n’a pas cherché à transformer son style pour coller aux nouvelles tendances. “Psycho City” est le produit d’un groupe qui reste fidèle à ses racines, embrassant le rock ‘n’ roll et le blues, mais avec un son raffiné qui reflète leur expérience et leur maturité musicale.


L’album s’ouvre avec “Psycho City”, un morceau-titre qui plonge immédiatement l’auditeur dans l’univers de Great White. Jack Russell, au chant, est en grande forme, livrant une performance pleine de conviction avec sa voix rauque et expressive.

La guitare de Mark Kendall, toujours aussi incisive, tisse des riffs qui s’impriment immédiatement dans la mémoire, tandis que la section rythmique, avec Michael Lardie et Audie Desbrow, reste solide et énergique.


“Step On You” est un autre exemple de l’efficacité du groupe à composer des morceaux accrocheurs. Avec ses riffs musclés et un refrain fédérateur, la chanson incarne parfaitement le style de Great White : un hard rock classique, alimenté par une énergie brute et une attitude rebelle.

C’est un titre qui aurait parfaitement trouvé sa place dans les années 80, mais qui sonne toujours aussi frais dans ce contexte des années 90.


Ce qui distingue Great White de nombreux groupes de hard rock de leur époque, c’est leur sensibilité blues. “Psycho City” n’échappe pas à cette influence, notamment sur des morceaux comme “Old Rose Motel”.


C’est l’une des ballades bluesy caractéristiques du groupe, où la voix émotive de Jack Russell se marie parfaitement avec la guitare slide de Kendall.

Le morceau dégage une atmosphère mélancolique et sombre, contrastant avec les titres plus énergiques de l’album.


On retrouve cette même sensibilité blues sur “Maybe Someday”, une autre ballade chargée d’émotion, où la mélodie simple mais efficace et la voix poignante de Russell créent un moment de pause dans l’intensité générale de l’album.

Ces moments plus calmes apportent une diversité de ton, offrant un équilibre parfait entre puissance et vulnérabilité.


Les paroles de “Psycho City” montrent un groupe qui, bien que souvent perçu comme incarnant le glam et le rock de fête, explore ici des thèmes plus profonds. L’album aborde des sujets tels que la solitude, les désillusions et les réalités du succès.

Ce n’est pas un album conceptuel à proprement parler, mais certaines chansons donnent une impression de réflexion sur la nature du showbiz, de la vie sur la route, et des excès qui viennent avec le mode de vie rock ‘n’ roll.

Cette profondeur lyrique, ajoutée à la complexité musicale, prouve que Great White est un groupe qui ne se contente pas de surfer sur ses anciens succès, mais cherche à évoluer.


Si “Psycho City” n’a pas rencontré le succès commercial aussi large que ses prédécesseurs, il a été acclamé par les fans et les critiques pour sa cohérence et sa qualité de production.

Le groupe a choisi de ne pas suivre les modes émergentes et de rester fidèle à son amour du hard rock et du blues. Mark Kendall, en particulier, brille sur cet album avec des solos de guitare qui sont à la fois techniques et émotionnels, sans jamais tomber dans la surenchère.

La production de l’album, assurée par Alan Niven et le groupe lui-même, est nette et permet à chaque instrument de briller, tout en conservant un son organique et authentique.

“Psycho City” est un album sous-estimé dans la discographie de Great White. Il ne réinvente pas le genre, mais il le perfectionne à travers un mélange de morceaux percutants et de ballades bluesy qui démontrent la polyvalence et la longévité du groupe.

En refusant de céder à la pression du grunge ou de se réinventer de manière forcée, Great White montre une maturité musicale impressionnante.

C’est un album solide qui plaira aux fans de hard rock classique et à ceux qui apprécient un rock ancré dans les racines du blues.


En définitive, “Psycho City” est une œuvre qui confirme la place de Great White parmi les grands noms du hard rock. C’est un disque qui, sans faire de vagues à sa sortie, reste intemporel et témoigne de la détermination du groupe à rester fidèle à lui-même dans un monde musical en pleine mutation.

Note : 8/1″0


Stay Tuned

Doc Olivier


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