En 2024, D-A-D (anciennement Disneyland After Dark) célèbre son 40e anniversaire avec la sortie de Speed of Darkness, leur 13e album studio.
Loin de l’énergie brute de leurs débuts dans le cowpunk et le hard rock, cet album double de 14 morceaux incarne la maturité du groupe tout en gardant leurs racines intactes.
Connu pour ses riffs accrocheurs et la voix charismatique de Jesper Binzer, D-A-D opte ici pour un ton plus sombre et introspectif.
L’album s’ouvre avec “God Prays to Man”, un morceau au rythme contrôlé, baigné d’un groove bluesy rappelant les grandes heures du rock des années 70.
Contrairement aux ouvertures percutantes des précédents albums, cette chanson instaure une ambiance détendue mais solide, annonçant le ton général de l’album.
On est loin de l’énergie frénétique de leurs premiers disques, mais le changement ne manque pas de charme.
D’ailleurs, la continuité entre les membres du groupe (trois d’entre eux sont présents depuis le début) renforce cette cohésion musicale où chaque instrument trouve sa place sans précipitation Speed of Darkness se distingue par une exploration plus profonde des thèmes personnels.
“Strange Terrain”, avec son riff lourd rappelant Black Sabbath, aborde des réflexions sur la guerre, tandis que “Keep That MF Down” traite de la liberté d’expression avec des chœurs féminins apportant une touche soul au refrain.
Ce mélange des genres montre que D-A-D n’a pas peur de sortir des sentiers battus tout en restant fidèle à ses influences Le titre éponyme, “Speed of Darkness”, fait preuve de plus de mordant dans son refrain, bien que les couplets restent minimalistes.
C’est dans cette dualité entre douceur et puissance que réside la force de l’album. Les morceaux plus lents comme “The Ghost” ou “Crazy Wings” offrent une belle profondeur, notamment grâce aux lignes de basse de Stig Pedersen, qui soutiennent avec grâce les riffs aériens de Jacob Binzer L’une des caractéristiques de cet album est son rythme plus posé, ce qui peut surprendre les fans de la première heure.
Si certains morceaux comme “In My Hands” ne parviennent pas à maintenir l’énergie des précédentes sorties, d’autres comme “Everything Is Gone Now” résonnent avec l’intensité du D-A-D des années 90.
Cet équilibre entre nouveaux territoires et hommages à leur passé fait de Speed of Darkness une œuvre mature, destinée à un public peut-être plus âgé, mais toujours avide de rock réfléchi et énergique.
Avec cet album, D-A-D rappelle qu’ils sont toujours des figures incontournables du rock scandinave.
Certes, ils ne cherchent plus à tout prix l’agressivité, mais leur capacité à mélanger mélodie et puissance montre qu’ils ont encore beaucoup à offrir à leurs fans et à la scène rock internationale.
Speed of Darkness est un album introspectif et bien ficelé qui marque une évolution dans la carrière de D-A-D.
Les fans de longue date y trouveront des échos de leurs anciennes gloires, tandis que ceux à la recherche d’une approche plus mature et réfléchie seront ravis.
C’est un disque qui, sans révolutionner leur son, démontre la capacité du groupe à rester pertinent après quatre décennies d’existence.
La production de Nick Foss est vraiment un plus sur cet album et le travail en équipe donne un vrai élan dans ce disque.
La chanson “I’m Still Here”, dernier titre de l’album Speed of Darkness de D-A-D, se distingue par son émotion brute et sa profondeur.
Ce morceau, bien que présenté en version électrique, est empreint d’une telle intensité qu’une version acoustique pourrait encore mieux révéler sa puissance émotionnelle.
Il clôt l’album sur une note introspective, avec des paroles qui reflètent la résilience et la persistance, un thème qui résonne particulièrement après 40 ans de carrière pour le groupe.
L’ambiance douce mais intense de “I’m Still Here” permet de conclure l’album en apothéose, contrastant avec les morceaux plus rythmés et rock’n’roll qui le précèdent.
Stay Tuned
Doc Olivier