La percée créative d’Accept, Restless and Wild de 1982, commence avec l’une des intros factices les plus inattendues, surprenantes et hilarantes jamais enregistrées.
Des milliers de personnes ont sans doute plongé dans la confusion en écoutant la chanson folklorique allemande qui émanait de leurs haut-parleurs, avant d’être brutalement interrompues par une aiguille à gratter et le cri incomparable d’Udo Dirkschneider, alors que le groupe se lance dans la violence stupéfiante de “Fast as a Shark”.
Bien que loin d’être aussi frénétique, la chanson titre et “Ahead of the Pack” est tout aussi féroce, et malgré une chute soudaine avec le médiocre “Shake Your Heads” (un hymne métal ouvertement ringard, style Judas Priest), le dramatique “Neon Nights” se termine côté 1 sur une note ascendante une fois de plus.
Quant à la deuxième partie de l’album, elle est assez irréprochable. Introduit par le solide “Get Ready” (un autre clin d’œil à Priest avec son intro à la batterie inspirée de “Living After Midnight”), il se construit de plus en plus avec des morceaux de plus en plus mûrs et mélodiques (bien que lyriquement obscurs) tels que “Flash Rockin’ Man”, “Don’t Go Stealing My Soul Away” et le colossal “Princess of the Dawn”.
Ce dernier clôt l’album comme il a commencé, de manière inattendue, lorsque son outro prolongé est brusquement interrompu en plein milieu du couplet.
Le résultat est que cet album, comme son successeur Balls to the Wall, est un album de heavy metal essentiel, et tout fan digne de ce nom devrait posséder les deux.
Mais pour les nouveaux venus, Restless and Wild est l’album un peu plus graveleux et moins mélodique que les deux précédents. Incontournable !
Stay Tuned
@Olivier