👉 [Chronique] – Manowar – Sign Of The Hammer (1984) by Denis Labbé.

4.4
(62)


1. All Men Play on Ten
2. Animals
3. Thor (The Powerhead)
4. Mountains
5. Sign of the Hammer
6. The Oath
7. Thunderpick
8. Guyana (Cult of the Damned)

Label: 10/Virgin
 

Après le succès critique et artistique du précédent album Hail To England, Manowar quitte Music For Nations et nous livre une nouvelle œuvre aboutie, au son plus épais et aux explorations plus diversifiées.

Loin de s’enferrer dans un style étriqué, le quatuor pousse les limites du heavy metal en le rendant plus expressif, presque cinématographique, avec des pièces telles que « Guyana (Cult of the Damned) », une magnifique plongée dans la psyché d’une secte ou la poignante « Mountains » qui voit le groupe faire preuve d’une réelle sensibilité et d’une puissance évocatrice rarement égalée.

Les autres compositions nous entraînent dans un heavy metal épique, porté par des thèmes mythologiques comme le superbe « Thor (The Powerhead) » qui donne envie de secouer la tête en cadence ou le furieux « Sign of the Hammer » au riff tranchant comme une lame de rasoir dont le rythme échevelé nous entraîne dans une cavalcade irrésistible. Manowar développe son imagerie barbare avec un réel enthousiasme.

Malgré cela, le groupe n’hésite pas à reprendre certaines ficelles habituelles pour ne pas perdre son public. Plus immédiat, l’épique « All Men Play on Ten » est un hymne à la musique et aux fans du groupe.

Manowar s’y met en scène pour démontrer sa supériorité sur le genre, ce que fait aussi Joey DeMaio avec son instrumental « Thunderpick », assez dispensable. Ce côté égocentrique ne choque pas encore, surtout que l’ensemble de l’album se révèle de grande qualité.

Il faut avouer que le morceau « Animal » est une vraie pépite de puissance, dont le refrain, efficace, est porté par des chœurs guerriers et que « The Oath » est un titre jusqu’au-boutiste comme les aiment les Américains.

Le riff, haché, soutenu par une batterie monstrueuse, permet à Eric Adams de nous prouver une nouvelle fois toutes ses qualités vocales. Aussi à l’aise dans le metal rapide que sur les titres plus lents, il sait faire preuve d’une expressivité qui manque assez souvent dans les années 1980.

Savoureusement heavy, Sign of the Hammer est une petite merveille qu’il faut replacer dans son époque et dont on apprécie toujours les compositions.

@ Denis Labbé




Denis Labbé
Chroniqueur
A propos :  Ecrivain et chroniqueur, Denis a plongé dans le metal dès l’adolescence. Il a vite compris qu’il faisait moins de bruit en écrivant qu’en chantant.

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