Le 4eme album arrive 2 ans après Wake Up Call.
Le line up est toujours le même : Jo Amore (avec ses faux airs de Gérard Darmon, Jo prends le comme un compliment) est au chant, Bob Saliba (aux multiples projets) et Ced Leggei aux guitares (ils se partagent l’un et l’autre solos et rythmiques), David Amore le forgeron du groupe est à la batterie et Seb Chabot à la basse.
Cet album est produit par Simone Mularoni de DGM et la pochette confectionnée par Oleg Sherbakov de Voodoo Dark Art. Voilà pour les présentations.
Avec the Magic Stone le groupe annonce la couleur. Ce premier titre aux riffs courts, rapides et incisifs nous ramène aux grandes heures du power métal que seuls les allemands savaient faire dans les 80’s. Le refrain est très mélodique et la façon de chanter de Jo permet à ce titre d’atteindre un niveau incroyable. Sa voix est faite pour ce genre de métal.
Derrière ça riff sévèrement. Bob et Ced envoient la sauce comme on dit. La section basse/batterie n’est pas en reste, ça bastonne ! Excellent titre.
Le 2eme titre Nova Atlantis débute doucement dans une ambiance que je verrai bien accompagner une scène fantasy. 22 secondes après de gros riffs puissants prennent place.
Nous avons droit à un rythme mid tempo qui est lourd avec un effet bulldozer qui amasse tout avec lui. Les chants sont puissants et très bien travaillés. Le refrain accélère le rythme et apporte son lot de notes mélodiques hyper entrainantes. Ce morceau possède plusieurs rythmes qui le rend contagieux. Le solo est délivré avec une déferlante de notes. Derrière c’est puissant.
Les arrangements sont fabuleux et permettent au groupe de délivrer un côté épique de toute beauté.
Avec Real or Fantasy on revient dans un style un peu plus sommaire et heavy métal. Commencé avec le gros son de Seb et sa basse, cette composition est carrée.
Nos « métalleux » maitrise le sujet cela ne fait aucun doute. Le refrain est comme les précédents, mélodique. Jo monte de plus en plus haut dans les gammes. Le groove est bien présent qui permet d’avoir un titre intense qui ne cherche pas à révolutionner le genre mais plutôt à lui rendre hommage. Guardian Angels continue le plaisir du heavy métal de haute volée. Ça speed dès le départ.
A vitesse grand V le band balance les riffs. David et sa double caisse envoi du bois ! Le reste du groupe est au diapason. Le refrain mélodique est bien supporté par des cœurs qui renforce cet effet de puissance. Dans l’orchestration il y a, pour moi, un esprit Maiden. Après une légère cassure, la fin du titre est épique.
Letter To Myself débute avec des claviers et une grosse section basse/batterie. Bien sûr les riffs ne sont pas en reste. Nous naviguons dans le pur heavy métal. Le chant de Joe (grand fan de Jorn Lande) est plus posé dans les couplets. Les claviers sont présents tous le long du titre et apporte un petit côté 80 et 90’s qui font plaisir.
Même le solo de Ced est typé 80’s. Un excellent titre qui nous ramène aux grandes années du heavy métal.
Avec Judgement Day je sais quel sera le verdict de mon jugement si le niveau de cet album continue à être du même acabit. C’est avec une envolée tout en douceur à la guitare que cette chanson commence. Rapidement un duo vocal composé de Joe et de Bob se met en place.
A tour de rôle dans un jeu de questions/réponses avec Joe dans le rôle de Poséidon et Bob dans celui d’un Atlante qui supplie ce dernier de ne pas détruire l’Atlantide (La légende dira que les Atlantes furent vaincus et exterminés par les Troglodytes).
Puis les cordes se mettent à flamber avec un rythme qui devient décousu. Arrive le refrain… Il s’y dégage une atmosphère épique dans laquelle je verrai bien une marche impériale à la Dark Vador ! Le solo est limpide avec une virtuosité qui est à la hauteur de ce titre qui se termine comme il a commencé, tout en douceur.
Je pense qu’il a du y a voir beaucoup de travail pour arriver au résultat de cette chanson parfaitement inspirée et jouée.
A Long Way To Valhalla nous emmène dans le royaume de l’au-delà où les Valkyries entraînent les héros tombés au combat afin qu’ils y deviennent les guerriers de l’armée qui aura pour mission de combattre les forces du chaos au cours du Ragnarök.
C’est donc dans un esprit de Viking que le groupe joue ce titre. La voix rocailleuse de Joe est posée sur des notes basses. Les premières minutes sont en acoustique dans une très belle ambiance Valkyrierne puis le rythme s’accélère avec un solo court qui lance le réveil des troupes. Il est temps de partir au combat, celui des guerriers de la scène prêt à mourir pour leur cause, celle du heavy métal.
Ce titre permet à nos deux guitaristes de se rendre la politesse avec leurs solos respectifs dans lesquels ils se rendent les notes l’un après l’autre. Il est peut-être long le chemin mais une chose est certaine est que nos rockers l’ont trouvé et seront accueillis les bras ouverts par Odin maitre des dieux et des Valkyries. Une fois de plus les arrangements ont réussis.
Simone MULARONI a fait du beau travail.
Souls Of Travelers relance la machine. Nous revenons dans un style pur heavy/heavy speed. Les riffs pleuvent de nouveau. David, déchainé, cogne vraiment et Seb suit comme un forcené ce rythme effréné !
Le groupe reste traditionnel dans son refrain qui est appuyé par des chœurs renforçant, comme s’il en était besoin, la puissance de ce morceau. Les solos sont magistraux. Avec une recette qui a l’air simple nos musiciens nous livrent un résultat détonnant.
Utopia Metropolis permet à nos deux binômes Bob et Ced de jouer en parallèle. La mélodie des notes, point fort de cette composition, est entrainante. Les différents changements de rythmes sont judicieusement orchestrés.
Dans un style pur heavy métal le groupe nous fournit, une fois de plus, un titre de très bon niveau. When Stars Are Aligned permet au band de revenir à un style un peu plus speed métal. Ce morceau nous offre une constellation de riffs épurés et saignants.
Ça fuse à haute vitesse lumière. Le groupe reste dans une galaxie noyée dans l’univers du métal forgé à base de matière noire, c’est peu dire ! Le métal joué comme cela ne peut que réjouir nos papilles auditives.
Endless Journey est le dernier titre de ce Nova Atlantis. On reste dans le chemin épique recherché par le groupe. De grandes envolées électriques, une rythmique pesante et efficace le tout posé sur une fondation basse/batterie incandescente.
Toujours avec une ambition agressive, la bande des frères Amore scelle cet album comme une mise « amore ».
Le 9 /10 s’impose pour moi.
Stay Tuned
@Marin