Diary of a Madman, le deuxième album solo d’Ozzy Osbourne, est souvent considéré comme l’un des sommets de sa carrière. Sorti en 1981, il incarne à la fois l’énergie brute du heavy metal de l’époque et l’influence de ses racines avec Black Sabbath.
Cet album marque la dernière collaboration entre Ozzy et le guitariste virtuose Randy Rhoads, dont les contributions sont essentielles dans la construction sonore et l’impact de ce disque.
L’album s’ouvre sur le morceau “Over the Mountain,” qui donne le ton dès les premières secondes avec une rythmique endiablée et un riff explosif de Randy Rhoads.
C’est un morceau phare qui capture l’énergie frénétique d’Ozzy et la précision du jeu de Rhoads. La batterie de Lee Kerslake est ici impressionnante, puissante et rapide, offrant une assise solide aux prouesses de Rhoads et à la voix si reconnaissable d’Ozzy.
“Flying High Again” est un autre grand classique, un hymne au thème de la liberté et de la rébellion qui résonne avec le style de vie d’Ozzy. Son solo est techniquement impressionnant, tout en restant accrocheur, montrant l’habileté de Rhoads à équilibrer virtuosité et musicalité.
Puis vient “You Can’t Kill Rock and Roll”, une ballade puissante qui reflète l’esprit indomptable du rock. Elle introduit une certaine mélancolie, avec des paroles qui expriment la résilience et la persistance du genre, une thématique qui reste toujours d’actualité pour Ozzy.
Le morceau éponyme, “Diary of a Madman”, est une conclusion grandiose, épique et théâtrale qui pousse Ozzy vers un terrain plus sombre et presque mystique.
Avec des changements de tempo et une atmosphère angoissante, la chanson dépeint la descente d’un homme dans la folie, un thème qui devient presque autobiographique à certains égards, en évoquant les démons personnels d’Ozzy.
Randy Rhoads, guitariste virtuose, est au centre de l’identité sonore de cet album. Son style unique mélange des influences de la musique classique avec des riffs heavy et des solos complexes, ajoutant une profondeur et une sophistication qui contribuent au statut de l’album comme un classique.
La maîtrise de Rhoads sur les morceaux est telle qu’il arrive à transmettre à la fois l’énergie brute du rock et une sensibilité harmonique peu commune dans le heavy metal de l’époque.
La production, confiée à Max Norman, est nette et met en valeur les talents de chaque membre du groupe. Cependant, des tensions au sein du groupe et des questions sur les crédits des morceaux ont terni la sortie de l’album.
À l’époque, le bassiste Bob Daisley et le batteur Lee Kerslake n’ont pas été crédités officiellement, ce qui a créé des frictions et des polémiques autour de l’album.
Malgré cela, leur contribution est indéniable et joue un rôle clé dans la puissance sonore de l’album.
Diary of a Madman est souvent considéré comme l’un des plus grands albums de la carrière d’Ozzy et du heavy metal en général. Il reste une référence pour les amateurs de metal classique et un témoignage poignant de l’alchimie unique entre Ozzy Osbourne et Randy Rhoads.
Cet album continue de captiver des générations de fans, en grande partie grâce à la complexité musicale et l’intensité émotionnelle qu’il dégage. Rhoads, malheureusement décédé l’année suivante, est devenu une légende, et cet album est sans doute son héritage le plus marquant.
Stay Tuned
Doc Olivier
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