Dans le monde du rock Marc Storace est une légende. Sa voix aigüe et puissante a dépassé toutes les frontières. Sa carrière de frontman a commencé en 1970 et depuis il n’a rencontré que des succès.
D’abord avec le groupe progressif culte suisse TEA (produit par Dieter Dierks), avec lequel il a sorti 5 LP et est devenu un groupe à succès. Puis fût la révélation mondiale avec Krokus et l’album culte de 1980 « Metal Rendez-vous ».
Après la dissolution du groupe, Marc a formé le groupe Blue avec Vic Vergeat (qui fut ensuite dans Gotthard pour le premier album Defrosted) et ont sorti l’album éponyme en 1991 comprenant le tube connu « You Can’t Stop The Rainfall ».
Après un 1er retour avec Krokus (1994) Marc revient pour la 2eme fois en 2003 pour l’album Rock The block (produit par Aeby, Favez, Von Arb, Storace), album qui sera leur 1er classé numéro 1en Suisse.
Krokus se reforme en 2008 avec les anciens membres et donc Marc au chant. En décembre 2019, ces derniers ont donné leur concert d’adieu au Hallenstadion de Zurich, qui a fait salle comble.
Néanmoins Krokus continue son activité, ils ont joués dans quelques festivals en Suisse en 2024.
Depuis Marc a monté son groupe sous le nom de Storace. Fin 2021, il a sorti son premier album solo “Live And Let Live”.
Marc a passé les années 2023 et 2024 à écrire et produire le nouvel album « Crossfire » avec des compositions partagées entre lui, le guitariste Tommy Henriksen (groupe Alice Cooper, Hollywood Vampires en Crossbone Skully) et le batteur Pat Aeby.
Ce « Crossfire » est produit, co-écrit par Tommy Henriksen et mixé par l’ingénieur primé Olle Romo (l’ingénieur du son de Mutt Lange).
Le line up d’enregistrement se compose de M Storace, Tommy Henriksen (basse, clavier, guitare, voix), Anna Cara opératrice sur New Unity et lead guitare sur plusieurs titres. Jon Levin (Dokken / Doro) à la guitare pour le titre screaming demon et Jamie Muhoberac au clavier pour Only love Can Hurt Like This.
Pour compléter, le redoutable Patrick Aeby à la batterie (batteur aussi de Gotus et ex-Krokus). Dom Favez (guitare et ex-Krokus) a également largement contribué à ces sessions.
Voilà pour les présentations. Passons au vif du sujet. Pour commencer l’artwork signé Thomas Ewerhard (Krokus, Volbeat, Avantasia, Circle II Circle etc…) avec les idées de Patrick Aeby et Marc Storace. Le regard perçant d’un aigle majestueux prêt à fondre sur sa proie annonce la couleur.
Screaming Demon lance la machine. Après l’intro où l’on entend le bruit vrombissant d’un moteur chargé au nitrométhane les 1ers riffs grondent, rugissent. Autant dire que le groupe rentre dans le vif du sujet. Le moteur est chaud, bouillant même. Nous avons droit a une superbe envolée d’accords puissants.
La rythmique accrocheuse envoie du feu. La section basse/batterie est diabolique. Vocalement Storace fait tout simplement du grand Storace.
Sa voix est juste posée comme il faut, il sait jouer avec les notes et les intonations. Son feeling et son aisance vocal sont juste parfait. Le refrain est fort et fédérateur, sur scène il fera mal. Appuyé par des chœurs il en devient fatal.
Les solos de Jon Levin sont vraiment très bons. Courts et incisifs ils sont à l’image de titre, percutants ! Juste envie d’appuyer sur l’accélérateur et le son au maximum. The New Unity ne dure que 49 sec, c’est juste l’intro du titre suivant Rock this city. Morceau déjà dévoilé sur les réseaux. On continue dans la même lignée du 1er titre. De gros riffs avec une rythmique ultra efficace.
Derrière Patrick assure un tempo nonchalant mais d’une efficacité redoutable. La basse est du même acabit. Le groove est intense. Une fois de plus nous avons droit à un gros refrain fédérateur qui, lui aussi, fera mal sur scène.
L’envolée du solo est fluide, rapide et très bon. Storace reste fidèle à lui-même, mélodiquement parlant il sait y faire le gaillard ! Après de gros accords lourds et des « oh oh oh » contagieux, Adrénaline commence doucement avec un groove impressionnant. Il en devient très vite enivrant. Storace pose sa voix calmement, derrière les chœurs renforcent la composition en étant superbes.
On sent la patte de Olle Romo (influencée par celle de Mutt Lange). Il y a du Def Leppard dans ce refrain épidémique qui emporte tout avec lui.
On fredonne vite avec le groupe « Adren’liiiiiine » !!!! Le son de la basse de Tommy est oppressant et d’une redoutable efficacité. Anna Cara envoi du lourd avec ses riffs et ses solos. La section rythmique/batterie assure un tempo diabolique.
Surement, à ce moment d’écoute, le morceau le plus élevé. Les arrangements sont incroyables. Ce titre est un pur bonheur. Docteur un électrochoc et de l’adrénaline s’il vous plait, j’ai encore 8 morceaux à décrire ! Love Thing Stealer nous permet de revenir dans un rock plus primaire.
Un peu à la AC/DC et/ou Krokus. C’est carré comme on dit dans le jargon. Le groupe est en terrain conquis. La recette, au refrain puissant repris en chœurs, demeure efficace. Les « han han han han » nous poussent à les suivre.
L’énorme travail du groupe continue à se faire sentir. L’alchimie parfaite entre les membres se ressent parfaitement. Avec ce titre, la bande à Storace est capable de concilier simplicité et performance
. Allez un dernier « han han han han » et morceau suivant !
Let’s Get Nuts (soyons fou) continue dans la même veine. Les riffs à la Krokus sont présents dès le début. Ça riff « méchamment ». Les accords fusent, ça swingue très très rock’n roll ! Les pieds, la tête tout bouge pour suivre ce rythme endiablé à en devenir fou ! Ce rock est jouissif.
Le plaisir du groupe se ressent beaucoup. Mister « T » alias Tommy Henriksen et le groupe ont fait un superbe travail une fois de plus. Anna et ses Slide apporte un son légèrement sudiste, son solo (l’un des plus long) est sublime. Le tout est magnifié par de superbes chœurs.
Avec Thrill And A Kiss le groupe continue à nous faire frissonner. Cette chanson au mono rythme ensorcelant continue à hisser l’album a un très bon niveau. Le refrain est imparable et puissant. Storace est vraiment un vocaliste de tout premier plan mais cela je ne vous l’apprends pas.
Les musiciens sont en parfaite osmose. Les secondes s’égrènent mais on n’a pas envie que ce titre se termine. Le solo incisif de Tommy est très bon. Les chœurs répondent au chant de Storace, cela apporte une unité redoutable. Le mot « groupe » prend tout son sens !
We All Need The Money est le 2eme titre dévoilé sur les réseaux. Par ces temps difficiles Marc nous dit que nous avons besoins de plus d’argent, diable il a raison ! N’empêche que le refrain avec ses chœurs est excellent. Une fois de plus le quinté nous sert un rock ultra efficace.
Ça chante bien, ça joue bien que voulez-vous de plus ? Là on a déjà du très bon rock et c’est bien. Le tempo entrainant ne demande qu’a être emporté avec lui. Le refrain est facile à retenir et donc facile à chanter ce qui présage de bons moments sur scène ! Le solo de Mister T est bien construit et colle parfaitement à la ligne du titre.
Derrière ça assure parfaitement. Hell Yeah démarre en puissance. Le groove s’impose tout de suite. Le rythme flegmatique vous embarque avec lui.
Les « Hell yeaaah » addictifs apporte un soutien puissant aux riffs. Patrick est le maître d’œuvre derrière ses fûts, Il assure le tempo. La basse est puissante tandis que les guitares s’en donnent à cœur joie. Marc chante « all for one and one for all » moi je dis : all for Storace band !
Millionaire Blues nous permet de rester sur l’autoroute du rock. La voix rocailleuse et puissante de Storace est bien mise en avant. Le rythme est entrainant. Les riffs sont accrocheurs. Tommy, Patrick et Dom (La triplette batterie/basse/rythmique) assurent les fondations de ce titre.
Le solo de Mister T est énergique et affole un peu les compteurs en accélérant le rythme. S’il y a une chose qui frappe les esprits c’est ce groove permanent. Très difficile de ne pas taper des pieds. Le 11eme titre Sirens commence avec… une alerte de sirène dans une ambiance inquiétante.
Puis les guitares se mettent en place avec un rythme de batterie un peu à la we will rock you de Queen. Le groove est lourd, intense et un peu oppressant. Ce titre se démarque des précédents.
Remarquable dans sa conception il apporte un son légèrement plus moderne et une atmosphère post-apocalyptique. Les arrangements sont remarquables.
Les chœurs sont toujours là et alourdissent (dans le bon sens du terme) le climat de cette chanson.
Un titre que Rammstein n’aurait pas renié. Nos rockers ont pris des risques avec ce morceau, ils en sont récompensés car le résultat de cette composition est une belle réussite ! Après ces onze chansons de haute volée, l’envie de calme se fait ressentir.
Only Love Can Hurt Like This arrive au bon moment. Après les chants des guitares aux riffs flamboyants, ce titre nous offre une belle balade chantée et jouée avec douceur. L’intro débute au clavier (avec Jamie Muhoberac) et chanté façon A capella par Marc Storace. Le refrain est joli et permet à Marc de dévoiler une facette vocale dont on ne soupçonnait pas.
La mélodie aura son effet sur scène à coup sûr. A travers ce Crossfire on ne peut que féliciter l’énorme travail de Mister « T » Tommy Henriksen (Tommy est également un des 4 membres fondateur de Hollyood Vampires et sortira son album CROSSBONE SKULLY produit par Mutt Lange également le 22 novembre) et de Olle Romo !
La production est énorme. Les arrangements sont d’une grande qualité. Le travail du groupe est démontré par ce superbe album.
J’espère sincèrement que celui-ci marquera les esprits. Avec ce 2eme opus Marc Storace, entouré de puissants et talentueux musiciens, revient en force et pourra défendre ses nouveaux titres avec une redoutable efficacité !
Le 9.5/10 s’impose !
Stay Tuned
@Marin
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