Le 2024 fut une année marquée par la disparition tragique de Tony Clarkin, le légendaire guitariste et pilier créatif de Magnum.
Son départ a laissé un vide immense dans le monde du rock mélodique. Pourtant, comme un ultime cadeau, l’album Live At KK’s Steel Mill vient raviver la flamme de son génie musical et célébrer son héritage.
Enregistré dans l’ambiance électrique du KK’s Steel Mill, cet album capte l’essence même de Magnum : des compositions intemporelles, une exécution magistrale, et une interaction presque magique avec le public.
Dès les premières notes, on ressent cette alchimie unique, cette passion qui animait Tony Clarkin sur scène, un homme pour qui chaque concert était une célébration de la musique.
La setlist de Live At KK’s Steel Mill navigue habilement entre classiques intemporels et morceaux récents.
Des titres comme « On a Storyteller’s Night » ou « Vigilante » résonnent comme des hymnes immortels, tandis que des morceaux récents tels que « The Monster Roars » montrent que Magnum restait une force créative inarrêtable jusqu’au dernier souffle de Clarkin.
Chaque riff, chaque solo témoigne de la signature sonore inimitable du guitariste, avec ce mélange de mélancolie et de grandeur épique.
Ce live prend une dimension particulière lorsqu’on réalise que c’est l’une des dernières performances de Clarkin. Sa guitare raconte des histoires, ses solos sont des dialogues avec l’âme.
Tout au long de l’album, on sent sa passion, sa détermination et cet amour indéfectible pour la musique qui a transcendé les décennies.
Un autre moment poignant du concert concerne le morceau « Les Morts Dansant » cette ballade épique sur les horreurs de la guerre, est magnifié par un solo déchirant qui semble dire tout ce que les mots ne peuvent pas.
Puis arrive « Rockin’ Chair » ce classique énergique ramène les fans à l’âge d’or de Magnum. Les riffs incisifs et la rythmique entraînante montrent à quel point Tony savait écrire des hymnes.
Tony n’était pas simplement un guitariste ; il était un conteur, un architecte sonore, un visionnaire.
Le mixage de l’album est une réussite : chaque instrument trouve sa place, et la voix de Bob Catley, toujours aussi émouvante, plane au-dessus des compositions avec une intensité rare.
On sent que cet album a été conçu avec le plus grand soin, comme une lettre d’amour à Clarkin et aux fans qui ont soutenu le groupe depuis tant d’années.
Live At KK’s Steel Mill n’est pas qu’un simple live : c’est un hommage poignant, une célébration de la vie et du talent exceptionnel de Tony Clarkin.
Ce disque nous rappelle pourquoi Magnum occupe une place si spéciale dans l’histoire du rock, et pourquoi Tony restera à jamais dans nos cœurs comme l’un des plus grands artisans de ce genre musical.
En écoutant cet album, on ne peut s’empêcher d’imaginer Clarkin, guitare en main, un sourire discret sur le visage, heureux de partager une dernière fois sa musique avec nous.
Merci, Tony, pour tout. Ta musique continuera de briller, toujours.
Pour rendre hommage à leur regretté leader, Magnum jouera une série exclusive de concerts « Tribute to Tony » en Angleterre en janvier 2025.
En guise de geste spécial, sa fille Dionne fournit deux des instruments préférés de son père, la Telecaster rouge et sa guitare blanche personnalisée pour les concerts, en espérant que Clarkin les regardera depuis le ciel.
« Mon père était un homme extrêmement modeste et humble qui serait probablement surpris de voir à quel point la grande communauté Magnum l’aime encore aujourd’hui. Il a toujours pensé que peu de gens se soucieraient vraiment de lui s’il n’était plus parmi nous un jour.
C’est exactement le contraire : il nous manque à tous, ses immenses réalisations artistiques et sa grande empathie en tant que père, ami et musicien ! »
C’est une autre raison pour laquelle « Live at KK’s Steel Mill » est sans aucun doute l’un des albums les plus émouvants de la longue carrière de Magnum !
Note 17/20
Stay Tuned
@Doc Olivier
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