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02. London Leatherboys (feat. Biff Byford of SAXON)
03. Fight It Back (feat. Mille Petrozza of KREATOR)
04. Head Over Heels (feat. Nils Molin of DYNAZTY/AMARANTHE)
05. Losing More Than You’ve Ever Had (feat. Michael Kiske of HELLOWEEN)
06. Love Child (feat. Ylva Eriksson of BROTHERS OF METAL)
07. Turn Me On (feat. Danko Jones)
08. Losers And Winners (feat. Dee Snider of TWISTED SISTER)
09. Guardian Of The Night (feat. Tim « Ripper » Owens of KK’s PRIEST, formerly of JUDAS PRIEST)
10. Winter Dreams (feat. Doro Pesch)
Il y a des albums qu’on ne touche pas, des monuments gravés dans le marbre du heavy metal, et Balls to the Wall d’Accept en fait indéniablement partie.
Alors quand Udo Dirkschneider annonce une réinterprétation complète de ce classique sous son propre nom, l’excitation se mêle rapidement à l’appréhension.
Et après écoute, il faut bien l’admettre : le mur tant vénéré s’effrite plus qu’il ne se renforce.
L’idée d’un revisited est toujours un pari risqué. Certains réussissent à moderniser intelligemment leur œuvre, tandis que d’autres tombent dans le piège d’une relecture sans âme.
Malheureusement, Balls to the Wall Revisited oscille dangereusement vers cette seconde catégorie. Dès le morceau-titre, le son, certes plus massif, manque cruellement de l’authenticité crasseuse qui faisait la puissance de l’original.
L’énergie brute de 1983 laisse place à une production plus clinique, moins viscérale, où les guitares semblent trop lissées et les chœurs moins percutants. Et que dire du chant d’Udo ?
Si l’Allemand n’a plus rien à prouver après des décennies de service, force est de constater que son timbre, toujours rocailleux, manque ici de la hargne juvénile qui transcendaient les versions originales.
Il s’efforce de donner de l’intensité, mais l’émotion n’y est plus vraiment. On le sent appliqué, mais fatigué, et certaines lignes de chant semblent presque mécaniques.
Les autres titres de l’album ne relèvent guère la barre. London Leatherboys, autre pilier de l’original, perd de sa hargne malgré une section rythmique solide et la présence de Biff Byford
Love Child et Turn Me On paraissent presque aseptisés, comme s’ils avaient été privés de leur venin.
Même Fight It Back, autrefois un uppercut sonique, manque cruellement d’urgence malgré la voix de Mille Petrozza.
Seul Head Over Heels avec l’excellent Nils Molin parvient encore à transmettre une certaine fougue, grâce à un riff qui, heureusement, n’a rien perdu de son efficacité.
Au final, Balls to the Wall Revisited pose une question essentielle : fallait-il vraiment le faire ?
Cette relecture peine à justifier son existence, tant elle ne parvient ni à surpasser l’original, ni à apporter une nouvelle dimension à ces morceaux légendaires.
Si l’idée d’un hommage personnel était louable, le résultat sonne malheureusement plus comme un exercice sans passion que comme une célébration digne de ce nom.
Un mur, ça se respecte. Ici, il s’effondre.
Note 12/20
Stay Tuned
@Doc Olivier
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